Les élèves de la classe moyenne de l'association El Farkhardjia ont animé, dimanche soir, un concert gratuit au niveau de la zone animation du centre commercial et de loisirs de Bab Ezzouar. Durant une heure, ces musiciens en herbe ont donné une brillante prestation qui n'a pas laissé indifférents les nombreux présents. Agés de 9 à 16 ans, ces jeunes prodiges, maîtrisant aussi bien l'instrumental que le chant, se sont surpassés. Les filles étaient habillées de tenues traditionnelles (caftans, karakous et djadadouri), finement travaillées au fil d'or, tandis que les garçons, plus classiques, étaient vêtus de smokings sombres. Le sérieux était de mise. Mandoline, violon, piano, flûte et derbouka étaient à l'honneur. Les instruments étaient dirigés de main de maître par ces jeunes virtuoses qui ont interpreté avec brio des compositions tout en douceur, exhumées des répertoires andalou et hawzi. Parmi les titres entonnés, entre autres Ya kalbi khali el hel, Ya djabiri, Men takoulk, Bayna el doulour, Harmatou bika nouhassi et Mina el aouazar. Les chants religieux, en ce mois sacré de Ramadhan, n'ont pas été omis. En témoignent Bismi El Illah El Aâdham et Aâla Mohamed El Allah El Ardham. L'orchestre était sous la houlette du professeur expérimenté Karima Bent Omar. Une fusion et une complicité parfaites entre le professeur et les élèves se devinaient en filigrane. Cette osmose au niveau de l'orchestre a permis de déceler des compétences personnalisées et un jeu de scène appréciable, à l'image de Djawâad (9 ans) à la derbouka Ranim (12 ans) au piano et à la mandoline, Samy (11 ans), Racim (9 ans), Anis (14 ans) à la mandoline, Aâya (11 ans), Hanane (16 ans) et Anis (15 ans) au violon et Dahbia à la flûte. Ce concert a suscité différentes réactions d'admiration de la part du public. Venue en famille pour assister à cette soirée dédiée à la musique andalouse, Nacéra confie que ce spectacle sort de l'ordinaire. «Découvrir des enfants chanter est un bonheur partagé, je suppose par toutes les familles présentes», souligne cette jeune maman de quatre enfants. Sa voisine abonde dans le même sens, en disant que ce genre de prestation change de l'ordinaire. «Je suis ravie de découvrir ces jeunes enfants, passionnés de musique andalouse. Ce n'est pas tous les jours que des enfants montent sur scène», argue-t-elle. En somme, ces enfants ont prouvé aussi bien aux mélomanes qu'aux profanes qu'ils ont bien l'intention de faire, plus tard, carrière dans ce style musical.