A l'occasion du conseil national du forum des jeunes de son parti, tenu hier à Alger, Fateh Rebiai a estimé qu'il était nécessaire de réfléchir à un processus de réformes et remédier «aux défaillances économiques, sociales et politiques». Le secrétaire général du mouvement Ennahda est revenu longuement sur la nécessité d'un gouvernement d'union nationale chargé de gérer une «période de transition», avec, en particulier, la création d'une «commission nationale consensuelle» chargée de la révision de la Constitution, avant de la soumettre à un référendum. Pour Fateh Rebiai, une révision de la loi électorale et de la loi sur les partis est urgente pour «garantir les différentes échéances électorales», dans un but presque avoué de participer à de nouvelles élections législatives, locales et présidentielle. Pour ce qui concerne les élections locales de l'automne prochain, il a affirmé que la question sera débattue à la fin du mois en cours par le conseil consultatif national du mouvement et que la participation finale «dépendra des garanties présentées par les autorités pour assurer la crédibilité du scrutin» et qu'elle se fera, bien évidemment, dans le cadre de l'Alliance de l'Algérie verte (regroupant El Islah, Ennahda et le MSP), née dans le sillage des législatives du 10 mai dernier et qui a fait long feu. Par ailleurs, s'adressant aux jeunes militants de son parti, il a appelé à «servir le peuple conformément aux objectifs et principes du mouvement et à être à la hauteur des sacrifices que requiert le combat». Enfin, il a, au nom de la formation, exprimé sa solidarité à l'égard du peuple syrien.