L'Alliance de l'Algérie verte (AAV) a affirmé, hier, qu'elle poursuivra son action sur la scène politique nationale soulignant la nécessité «d'améliorer les mécanismes et de tirer les leçons des erreurs de la dernière expérience électorale». Le secrétaire général du mouvement Ennahda, Fateh Rebiai, a affirmé dans une déclaration, que l'AAV qui regroupe outre sa formation, le Mouvements de la société pour la paix (MSP) et El-Islah va se poursuivre après que les conseils consultatifs des trois partis aient décidé de «développer cette formation pour une meilleure présence sur la scène politique». Après avoir rappelé que «l'AAV fait face à des tentatives visant à la casser parce qu'elle dérange ceux qui ne veulent pas de partis forts sur la scène politique», M. Rebiai a indiqué qu'en ce qui concerne la participation aux élections locales «aucune décision n'a été prise jusque là ni au niveau de son parti ni au niveau de l'AAV». Il a toutefois souligné que «s'il y a participation, elle se fera dans le cadre de l'Alliance». Il a précisé à ce propos que les modalités de participation (listes électorales) «seront fixées par les structures de l'Alliance». M. Rebiai a ajouté que le prochain scrutin doit tenir compte «des erreurs passées et y remédier». «Le seul moyen d'assurer l'intégrité de cette échéance est de procéder à la révision de la loi électorale, garantir la neutralité de l'administration, former un gouvernement d'union nationale et technocrate qui aura à gérer l'étape de transition et à superviser les élections et la révision de la Constitution». Le secrétaire général du mouvement El Islah, Hamlaoui Akkouchi a déclaré que l'Alliance «se poursuivra» estimant qu'elle représentait «un grand acquis» réalisé lors des élections législatives du 10 mai dernier. M. Akkouchi a affirmé que la composante de l'AAV sera certainement «élargie» soulignant que la révision des mécanismes de son action «est importante» car elle permettra de remédier aux lacunes de la dernière expérience électorale d'une part et de «s'adapter aux développements» de la scène politique, d'autre part. Il a précisé, au sujet des élections locales, que sa formation politique participera à ce scrutin avec «une seule liste dans le cadre de l'AAV» si celle-ci y prend part. Le secrétaire général du mouvement El-Islah a précisé que la participation à ces élections dépendrait des «garanties données par l'Etat pour assurer l'intégrité et la transparence du scrutin». M. Akkouchi a appelé à «intégrer la Commission nationale de surveillance des élections locales (CNSEL) et de la justice dans une même instance» (...) et que l'action de l'Etat soit limitée à son rôle administratif». Le responsable de l'organisation et président du groupe parlementaire du MSP à l'APN, Naamane Laouar a affirmé de son côté que «l'Alliance va se poursuivre sur la scène politique nationale en introduisant des amendements sur les mécanismes de son action». Il a ajouté que la révision concernera certains aspects liés notamment à la participation aux élections locales. Le président du MSP, M. Bouguerra Soltani avait affirmé également, à l'occasion de la réunion, la semaine dernière, du conseil consultatif national de son parti, poursuivre l'action au sein de l'AAV. A titre de rappel, L'AAV a été créée le 7 mars dernier par les dirigeants des trois partis Bouguerra Soltani (MSP), Fateh Rebiai (Ennahda) et Hamlaoui Akkouchi (El-Islah). L'islam, l'arabité, l'amazighité et la déclaration de Novembre en tant que principe référentiel de l'Etat algérien sont entre autres les fondements de l'Alliance qui prône également un régime démocratique républicain, la souveraineté du peuple, l'alternance au pourvoir, un Etat de droit et l'intégrité territoriale.