Les chefs de familles dans la wilaya de Tizi Ouzou sont contraints, depuis le début de la grève à la Laiterie de Draâ Ben Khedda, le jeudi 26 juillet dernier, à payer plus cher leur quantité quotidienne de lait, produit très demandé par les ménages en ce mois sacré de Ramadan. Des producteurs et des livreurs de lait pasteurisé, issus de la localité ou venant hors de la région, ont certes tenté de répondre au manque, notamment à Draâ Ben Khedda, mais au prix de 30 à 35 DA le sachet d'un litre, soit une augmentation de 20 à 40% du prix réel subventionné de 25 DA pratiqué par la Laiterie DBK. Comme cela reste toujours insuffisant, et devant la contrainte, les ménages n'ont pas d'autres choix que de recourir au lait en poudre dont les prix varient entre 280 à 300 DA le paquet de 500 grammes. D'autres familles optent encore pour le lait de marque étrangère fabriqué localement et que les commerçants cèdent entre 75 à 80 DA le litre. Une véritable saignée pour les bourses des ménages et une «aubaine du Ramadan» pour les importateurs ou producteurs de ces variétés de lait. Pour rappel, la grève déclenchée la semaine dernière par des travailleurs de la Laiterie de Draâ Ben Khedda, se voulait une action de solidarité avec un de leurs collègues convoqué au commissariat de police à la suite d'un dépôt de plainte par le patron de l'entreprise.