La boxe algérienne a été la grande déception aux Jeux olympiques de 2012. L'ultime espoir d'une médaille s'est envolé mercredi soir avec la défaite du professionnel Abdelhafid Benchabla (mi-lourd 81kg) en quart de finale par l'Ukrainien Aleksander Gvozdy aux points 19 -17 (6-4, 7-5, 8-6). Benchabla a emboîté ainsi le pas à ses coéquipiers qui étaient prématurément éliminés. Parmi les huit boxeurs algériens engagés aux JO de Londres, seuls Benchabla (81 kg) et Ouadahi (56 kg) ont réussi à atteindre les quarts de finale. Un maigre bilan, lorsqu'on sait que cette discipline avait rayonné par le passé, lors de Jeux olympiques et diverses compétitions internationales. Aux yeux de l'ancien entraîneur national et ancien DEN de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Abdelhadi Djellab, la désillusion de l'élite algérienne était programmée. «Le président de la FAB, Abdellah Bessalem, doit endosser l'entière responsabilité de cette régression. A Londres, la boxe algérienne est revenue avec huit années en arrière. Le piètre résultat enregistré aux JO-2012 n'est qu'une suite logique des précédentes contre-performances. Il ne faut pas perdre de vue que la dérive londonienne est conforme à celle des derniers Jeux arabes et africains. Même si la boxe algérienne n'est pas parvenue à obtenir des médailles aux JO de Pékin 2008, elle a réussi au moins à qualifier trois boxeurs sur sept en quarts de finale. Désormais, rien ne marche. Au vu et au su de tout le monde, on n'a rien fait pour que la boxe algérienne atteigne les sommets», avoue Djellab.