Ayant longtemps misé sur le boxe pour aller chercher une médaille dans ces Jeux olympiques de Londres 2012, les huit pugilistes algériens n'ont pas pu réaliser le minimum, à savoir décrocher une place sur le podium. Engagés avec les champions d'Afrique et arabes dans leurs catégories, le boxeur algérien Benchebla est revenu bredouilles de la capitale londonienne, à l'image de toute la délégation, à l'exception de la médaille d'or de Taoufik Mekhloufi. Pour revenir au boxeur, le dernier rescapé des premiers tours éliminatoires, en l'occurrence Abdelhafid Benchebla, a vu son aventure olympique s'arrêter en quarts de finale, lui qui espérait aller au moins en demi-finales. En effet, le pugiliste algérien, engagé dans la catégorie du mi-lourd (81 kg), a été éliminé par l'Ukrainien Gvozdyk Oleksandr aux points (17-19), mercredi soir à la salle ExCel South Arena 2 de Londres. Abdelhafid Benchebla a dominé le premier round 6-4 avant de se faire rejoindre par son adversaire lors du deuxième round 5-7. A ce moment du combat, le score était à égalité (11-11), mais le boxeur ukrainien a profité lors du dernier round de l'avertissement adressé à Benchebla pour renverser cette manche en sa faveur et la remporter sur le score de 6-8. Au final, le combat s'est terminé sur le score de 19-17 au grand dam de l'Algérien qui a été frustré et déçu par cet avertissement, jugé selon lui et son entraîneur très injuste, et qui a fait la différence lors de ce quart de finale. Le champion du monde WSB a échoué ainsi à offrir à l'Algérie une deuxième médaille, alors que son adversaire du jour devait affronter hier soir en demi-finale le boxeur Kazakhstan Adilbek Niyazymbetov. Ainsi, après le scénario de Mohamed Amine Ouadahi, voici venu le tour d'Abdelhafid Benchebla de quitter la scène olympique en quarts de finale avec le sentiment d'avoir été tout simplement et injustement volé par l'arbitrage. Pour les responsables de la DTN et le boxeur lui-même, c'est clair que le pugiliste algérien méritait de se qualifier si ce n'est cet avertissement injuste qui a éjecté Benchebla du combat. A ce propos, le directeur technique national de la boxe, Mourad Meziane, a affirmé avant-hier que l'Algérie a été privée d'une manière «injuste», de trois podiums aux Jeux olympiques de Londres après l'élimination de Abdelhafid Benchabla, dernier grand espoir algérien de médaille face à l'Ukranien Oleksander. Le DTN algérien dira à ce sujet que: «Nous n'avons pas échoué. La Fédération algérienne de boxe s'est assignée comme objectif un podium olympique, mais on nous a volé trois podiums olympiques. Je le dis, l'Algérie a été privée d'une manière injuste de trois podiums olympiques. Sincèrement, on pouvait revenir avec trois médailles, mais des facteurs extérieurs qu'on ne peut pas maîtriser en ont décidé autrement. On voulait décrocher un podium olympique, mais on a été lésés». Toutefois, l'ancien entraîneur national et ancien DEN de la Fédération algérienne de boxe (FAB), Abdelhadi Djellab, a un tout autre avis puisqu'il estime que la désillusion de l'élite algérienne était programmée. Il déclarera à ce propos que «le président de la FAB, Abdellah Bessalem, doit endosser l'entière responsabilité de cette régression. A Londres, la boxe algérienne est revenue avec huit années en arrière. Le piètre résultat enregistré aux JO-2012 n'est qu'une suite logique des précédentes contre-performances. Il ne faut pas perdre de vue que la dérive londonienne est conforme à celle des derniers Jeux arabes et africains. Même si la boxe algérienne n'est pas parvenue à obtenir des médailles aux JO de Pékin 2008, elle a réussi au moins à qualifier trois boxeurs sur sept en quarts de finale. Désormais, rien ne marche. Au vu et au su de tout le monde, on n'a rien fait pour que la boxe algérienne atteigne les sommets», affirme Abdelhadi Djellab.