Mohamed Al Megaryef a été élu jeudi soir président du Congrès général national (CGN, Assemblée nationale) issu des élections du 7 juillet et qui a pris le pouvoir mercredi. M. Megaryef, qui était dirigeant du Front de salut national libyen, une formation politique à l'étranger qui regroupait les opposants en exil à El Gueddafi, a été élu avec 113 voix contre 85 pour Ali Zidane, un membre indépendant. L'opposant historique au régime de Mouammar El Gueddafi, s'est posé hier en rassembleur, prônant la neutralité par rapport aux forces politiques du pays. «Mon devoir principal est de me mettre à l'écart de toutes les considérations politiques, régionales et tribales», a déclaré Mohamed Al Megaryef, qui présidait hier la première séance officielle du CGN. A cet effet, il a annoncé qu'il démissionnerait de la présidence de sa formation, le Parti du front national, qui avait obtenu trois des 200 sièges du Congrès. Il a affirmé qu'il maintiendrait «la même distance» par rapport à tous les membres du Congrès, appelant au dialogue avec toutes les forces politiques et les composantes de la société civile dans le pays, y compris celles qui ne sont pas représentées au CGN.M. Megaryef a souligné par ailleurs la nécessité de «rester proche du citoyen» libyen. Il a suggéré à cet effet que les réunions du Congrès soient retransmises en direct à la télévision libyenne. Il a affirmé que le CGN était lancé dans une «course contre la montre» pour poser les bases des institutions de l'Etat.