Juste après son ouverture, avant-hier, la nouvelle gare routière de Haï El Houria, à la périphérie de Chlef, a été aussitôt désertée par les transporteurs de voyageurs du nord de la wilaya. Hier matin, le même spectacle caractérisait les lieux, seuls les bus affectés à la navette interne, entre la station et le centre-ville de Chlef, étaient en place. Non seulement les transporteurs privés ont décidé de protester de cette manière, mais ils sont allés jusqu'à bloquer la route reliant Chlef à Ténès. D'autres circulaient à vide, laissant les malheureux usagers en rade, notamment à Chettia, seconde agglomération après Chlef. Les protestataires s'insurgeaient contre leur transfert vers la nouvelle station, prétextant «le manque de sécurité et l'absence d'abribus notamment». Certains usagers se plaignent des dépenses supplémentaires générées par cette délocalisation, estimant qu'ils doivent y faire une halte avant de rejoindre le centre-ville. Les uns et les autres veulent donc continuer à utiliser l'ancienne gare routière située au siège de la commune, à moins de 400 mètres de la nouvelle structure. Celle-ci, pour rappel, a été érigée à l'entrée nord de la ville, précisément en contrebas du pont de Haï El Houria. Elle dispose, selon le P/APC de Chlef, des commodités nécessaires et d'un poste de poste de surveillance. L'investissement qui a coûté 07 milliards de centimes, est destiné, selon les autorités, à désengorger la circulation au centre de Chlef.