Le Vermont est situé dans la région de la Nouvelle-Angleterre au nord-est des Etats-Unis. Il est l'un des plus petits Etats avec une superficie de près de 25 000 kilomètres carrés et une population d'environ 626 000 habitants (c'est le deuxième Etat le moins peuplé des USA). Etats-Unis De notre envoyé spécial Si la ville de Burlington où se trouve le musée Echo est la plus grande ville du Vermont, la capitale est Montpelier. Le Vermont tire son nom de l'appellation Montagnes Vertes ou Green Mountains. C'est peut-être l'Etat le plus «vert» des Etats-Unis, et la tradition de la protection de l'environnement y est ancrée avec le développement du tourisme de montagne. La chaîne des Green Mountains est protégée du côté canadien au Québec par la «réserve naturelle des Montagnes Vertes. Dans le Vermont, la partie américaine, en plus d'une cinquantaine de parcs, l'Etat gère la forêt nationale de Green Mountain, une zone nationale protégée d'une superficie de près de 1600 kilomètres carrés. «Depuis que le travail de protection a commencé, on constate une plus grande présence du poissons dans le lac, le poisson s'est multiplié avec notre travail», nous explique Cynthia Norman, membre du staff du Lake Champlain Basin Program. Cynthia Norman qui nous a accueillis dans un local situé à l'intérieur même du musée ECHO, au bord du lac dans la ville de Burlington de l'Etat américain du Vermont, est responsable de la Ressource Room. Le Lake Champlain ou Lac Champlain est long de 201 km et large de 23 km. Sa superficie est de 1 269 kilomètres carrés. Il se trouve à cheval entre les Etats-Unis et le Canada. Mais la plus grande partie du lac se trouve aux Etats-Unis. Le Lake Champlain Basin Program est mené en partenariat entre des agences gouvernementales de l'Etat de New York, de l'Etat du Vermont et de la province du Québec du Canada. En soutien des agences gouvernementales, le travail de protection se fait aussi avec l'aide d'organismes privés, des collectivités locales et des citoyens. Le travail consiste à coordonner les efforts et à financer les travaux qui permettent d'améliorer la qualité de l'eau, de la pêche, des zones humides, de la faune, à permettre aussi les loisirs et les activités culturelles. Le principe qui a présidé à la création du Lake Champlain Basin Program est de rassembler tous ceux qui ont un lien avec le Lac Champlain dans l'Etat de New York, dans celui du Vermont et au Québec, quel que soit leur domaine d'activité. Cynthia Norman nous explique que l'organisation pour laquelle (Lake Champlain Basin Program) elle travaille est une association à but non lucratif qui travaille avec les gouvernements et la société civile dans les Etats du Vermont, de New York et dans la province du Québec. Elle travaille pour que le lac soit propre, pour la qualité de l'eau et pour préserver l'environnement dans toutes ses facettes sans oublier la pêche et les loisirs que peut offrir un lac aussi grand. A l'intérieur du musée Echo, que nous visitons, les responsables du LCBP disposent d'une salle d'exposition et d'informations sur le Lac Champlain. Cynthia Norman qui est aussi responsable de la sensibilisation nous explique que le travail est fait en direction des enfants avec la visite du musée. C'est le matin où l'affluence est grande avec les familles et les enfants. «On fait prendre conscience aux parents de l'importance de la protection du lac à travers les enfants», nous confie-t-elle. A la fin du mois de juillet dernier, la province du Québec et l'Etat du Vermont qui lui est frontalier ont encore renforcé leur coopération en annonçant leur volonté de créer une route verte entre Montréal et la ville de Burlington. L'idée est d'équiper les 155 kilomètres de route qui séparent les deux villes de bornes de recharge pour les voitures électriques. C'est une route très fréquentée et beaucoup de Québécois se déplacent dans l'Etat du Vermont aux USA pour faire leurs achats à cause des prix bas par rapport au Canada. Beaucoup de citoyens canadiens préfèrent se déplacer au Vermont, non seulement pour faire leurs courses, mais aussi pour leurs loisirs en montage ou au Lac Champlain. Le prix du matériel utilisé est nettement moins cher aux Etats-Unis. Grâce aux actions de soutien, les publications et le matériel de sensibilisation sont édités gratuitement par l'organisation. «On est à deux heures de New York et à six heures de Montréal», nous confirme Cynthia Norman. Questionnée sur le plus grand problème que vit l'organisation dans le travail qu'elle fait pour le lac, Cynthia Norman, sans hésiter, nous apprend que «le plus grand défi est le phosphore». L'organisation travaille sur le dossier et essaye de voir «comment elle peut faire face au phosphore». «C'est la plus grande difficulté», nous avoue Cynthia Norman, car «à l'origine, il n'y a pas une seule source, il n'y a pas une ou 10 usines... On a besoin du changement des habitudes de tous les citoyens», précise Cynthia Norman. «Il y a de nouvelles lois, une régulation, et depuis 5 ans, il y a une interdiction de vente du savon qui contient du phosphore», explique-t-elle. Les engrais constituent la plus grande difficulté chez les agriculteurs. «Il leur est difficile d'investir dans un produit propre...», selon elle. «On a fait une étude au nord-est du lac, il y a un problème, l'étude consiste à savoir où se trouvent les plantations d'où vient le phosphore. Les agriculteurs sont conscients et apprécient le travail», nous explique Cynthia Norman, en ajoutant que «cette étude nous permettra de situer toutes les plantations d'où vient le phosphore, l'étude est coûteuse et on avance pas à pas...» Le Lac Champlain est la sixième plus grande étendue des Etats-Unis. L'action du phosphore qui provient des terres à travers le fumier et les engrais est très néfaste pour le lac. Selon les scientifiques, l'action du phosphore favorise la croissance des algues bleues qui libèrent des toxines très nocives pour les animaux, les plantes, l'écosystème et même pour l'être humain.