Les deux familles sinistrées par l'incendie, qui s'est déclenché chez elles le 25 mars dernier, sont encore prises en charge par leurs charitables voisins. Quel sort leur a donc été réservé par les autorités locales ? Les familles Akhamoukh et Benseghir, victimes d'un incendie dans leurs habitations respectives le 25 mars dernier, échappant à une mort certaine, n'arrivent plus à supporter le silence des autorités locales, qui doivent impérativement trouver une solution à leur cas, sachant que le vice-président de l'APC d'Illizi au niveau de l'annexe de la mairie s'est déplacé sur les lieux le jour du drame pour assurer les victimes de leur prise en charge et promettre de faire le nécessaire dans les meilleurs délais possibles par les services de l'APC. Les familles ont donc gardé bon espoir, mais la réalité des faits démontre que la tournure prise par leur situation est de plus en plus dramatique avec le temps. Les promesses et les engagements se sont avérés vains et en défaveur de ces familles algériennes qui, semble-t-il, sont considérées comme des Touaregs aborigènes, alors qu'elles vivent à proximité des compagnies étrangères qui tirent profit de la richesse pétrolière sous leurs pieds. Il en va de même pour le reste de la communauté targuie de la circonscription de Tin Fouye Tabankort qui mérite une plus grande considération. Ces populations sont livrées à elles-mêmes, rongées par la pauvreté, l'ignorance et l'analphabétisme. Une situation qui empire chaque jour, car les populations sont seules face aux problèmes quotidiens. Il serait certainement temps d'accorder plus d'importance à cette frange de la population qui n'a que trop souffert de cet isolement.