En moins de deux années, trois incendies causés par des courts-circuits ont eu lieu à Beni Malek, un quartier populaire de la ville de Skikda. Le dernier a failli avoir de graves conséquences, n'était l'intervention à temps des sapeurs pompiers, on aurait assisté à un véritable drame. La cage d'entrée du bâtiment n°5 en garde d'ailleurs les séquelles, et les marques de fumée sont présentes jusqu'aux étages supérieurs. Les douze compteurs électriques, assemblés dans un placard au premier étage, ont été tous grillés. Selon les habitants de l'immeuble, l'incendie s'est déclaré à 20h 30 pour dégager d'épaisses fumées mélangées à une insoutenable odeur de plastique qui brûlait. Un vieux aurait même eu un malaise respiratoire. Ils estiment que la cause serait en liaison avec le regroupement des compteurs électriques. « Les trois incendies qui se sont produits dans la cité ont tous été en relation avec des compteurs électriques, alors que ce genre de sinistre ne s'était jamais produit auparavant », avance un habitant. Contacté, le chef de service technique de Sonelgaz a tenu à relever que « le regroupement de compteurs ne peut en aucun cas être une cause directe pouvant provoquer ce genre d'incident. Plusieurs cités de la ville de Skikda disposent de ce genre d'installation et n'enregistrent pas pour autant de problèmes ». Il a garanti que ces installations ont été utilisées afin d'éviter ce genre d'incident aux étages. « Ces installations répondent à toutes les conditions de sécurité », dira-t-il. Quant au fait que la cité Beni Malek enregistre, à elle seule, trois incidents similaires en moins de deux années, le chef de service relève : « Que ce soit à Beni Malek ou ailleurs, pour les compteurs aux étages ou pour les compteurs regroupés, les accidents enregistrés et comptabilisés à notre niveau sont globalement causés par des infiltrations d'eau ou par le tripotage. Nous sommes en mesure de vous communiquer toutes les statistiques relatives à ces incidents. » A titre de rappel, deux autres immeubles de la cité de Beni Malek, dont une minitour de 10 étages, avaient été concernés par des incendies similaires durant ces deux dernières années. L'un d'eux avait poussé une mère de famille à se jeter du deuxième étage.