Le ministre de la Communication, Nacer Mehal, reconnaît que les chaînes de télévision privées créées récemment activent «dans un vide juridique». «Elles sont (ces chaînes privées) de droit étranger. On ne peut pas les arrêter de crainte d'être accusés d'atteinte à la liberté d'expression. Mais une fois la loi sur l'audiovisuel adoptée, ces chaînes seront obligées de se soumettre à la réglementation et de se conformer à un cahier des charges», affirmait-il en marge de l'ouverture, hier à Alger, de la session d'automne du Parlement. Le projet de loi sur l'audiovisuel sera, explique-t-il, présenté au gouvernement à la fin du mois d'octobre prochain ou au plus tard au début de novembre. Selon lui, «la préparation du projet préliminaire de la loi sur l'audiovisuel est à son stade final, et il sera prêt et remis au gouvernement au plus tard début du mois de novembre». «Le projet en question sera remis par la suite au Parlement pour être débattu et soumis au vote des deux Chambres. Sa programmation dépend strictement du Parlement», a-t-il dit, en souhaitant que le texte soit examiné lors de la session d'automne. Inscrite dans le cadre «des réformes politiques» engagées par le président Bouteflika, l'élaboration du texte de loi devant mettre fin au monopole de l'Etat sur l'audiovisuel en ouvrant le secteur à la concurrence a pris un énorme retard que Nacer Mehal tente de justifier. «Le projet doit jouir du consensus des professionnels et spécialistes de l'audiovisuel et c'est dans cet objectif que le ministère organisera, début octobre, un séminaire de consultations afin d'enrichir davantage le projet.» Pour le ministre, la loi sur l'audiovisuel est «sensible» et «importante», ce qui implique «la nécessité d'une large consultation avec toutes les parties concernées par le sujet». Interrogé sur le retard relatif à l'installation de l'autorité de régulation de la presse écrite, Nacer Mehal souligne également que d'ici à la fin du mois en cours, des consultations commenceront afin d'élire les 7 membres qui devraient y représenter la corporation. Le ministre revient également sur la nouvelle grille des salaires des journalistes du secteur public et affirme que son application dépend des responsables des entreprises de presse.