La presse algérienne est en deuil. Elle vient de perdre l'un de ses meilleurs enfants. Malek Bellil, journaliste et directeur de la rédaction du quotidien Les Débats, est décédé hier à l'âge de 62 ans des suites d'une longue maladie. Il est mort d'un cancer de la prostate. L'information de sa disparition est tombée tel un couperet, suscitant une grande émotion au sein de sa famille et parmi les rédactions. Ceux qui l'ont connu ou côtoyé tiennent à saluer la mémoire d'un journaliste talentueux, d'un homme humble et d'un esprit libre. «Sa disparition me touche profondément. C'était un journaliste professionnel, doué de grandes qualités. Il arrivait toujours à assurer son travail convenablement», témoigne d'une voix émue Abdelkrim Djilali, ancien directeur de l'hebdomadaire francophone Algérie actualité. Le journaliste Boukhalfa Amazit a travaillé avec feu Bellil dans le magazine Le Siècle au début des années 2000. «Tout au long de sa carrière, il a été un journaliste talentueux, très indépendant. Doté d'un calme extraordinaire, Bellil était en même temps un homme qui bouillonnait de l'intérieur. C'était un journaliste qui avait le sens de l'observation et excellait dans le reportage. Il avait une belle plume. C'était un gars magnifique», se souvient M. Amazit, joint par téléphone. C'est au début des années 1990 que le journaliste Bellil avait entamé sa longue carrière. D'abord à L'Hebdo libéré que dirigeait le défunt Abderrahmane Mahmoudi, avant d'intégrer d'autres organes de presse comme Ruptures, Algérie actualité ou La Tribune. L'enterrement aura lieu demain au cimetière El Alia.