Nombre moyen d'élèves par classe, nouveaux établissements, revendications des syndicats... Dimanche, c'est la rentrée. Etat des lieux dans 7 wilayas. Oran : 308 000 élèves Effectifs. A l'exception d'Oran-Est où l'effectif par classe tourne à 30/35 élèves, Oran ne connaît pas de surcharges. Nombre moyen d'élèves par classe : 25/28. «Mais d'ici décembre, le problème va se diluer avec la réception de 12 nouveaux lycées», précise-t-on à l'Académie qui ajoute que de nouveaux établissements «dans tous les nouveaux quartiers» : 9 écoles primaires et 6 extensions dans des écoles déjà existantes, 6 nouveaux CEM. Revendications sociales. Une réunion est prévue par le Snapest le 15 à la suite de quoi il sera décidé quels seront les plans d'actions pour le mouvement syndical. Autres points noirs ? D'après le Snapest, le manque d'harmonie dans les programmes. Cette année, on sera obligé de travailler le samedi matin et le mardi après-midi, ce qui nous donnera seulement le vendredi pour nous reposer. Akram El Kebir
Aïn Defla : 195 000 élèves Effectifs. La direction de l'éducation assure que de nouvelles salles de cours ont été affectées dans les CEM au profit des lycées pour alléger les effectifs. Les syndicats pensent que cette mesure sera insuffisante. Nombre moyen d'élèves par classe : 40. Les écoles manquent, notamment à Khemis Miliana, Djelida, Boumedfaâ, Oued Djemaâ... trois CEM dont un en remplacement d'un préfabriqué et un lycée ouvrent cette rentrée. Revendications sociales. Les adjoints de l'éducation attendent l'appel de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle. Autres points noirs ? Brahim Abdelbaki, représentant du Cnapest, dénonce un déficit d'enseignants en maths, physique et musique, des transports scolaires insuffisants dans les zones enclavées et en transports commun à Khemis Miliana. Aziza L.
Tipaza : 69 000 élèves Effectifs. Pas de surcharge selon les responsables du secteur. Nombre moyen d'élèves par classe : 38. Un nouveau CEM ouvre cette rentrée. Tous les élèves sont pris en charge. Revendications sociales. Les adjoints de l'éducation et les intendants continuent à contester leurs statuts actuels. Autres points noirs ? Le manque de logements de fonction pour les enseignants, notamment ceux qui sont affectés dans les zones lointaines. M'hamed H
Sétif : 356 800 élèves Effectifs. Le retard pris dans la construction de 3 lycées sur les 25 en cours de réalisation et l'augmentation du nombre de lycéens de plus de 9100 nouveaux inscrits, posent problèmes à de nombreux lycées de Sétif et El Eulma devant tourner avec plus de 48 élèves par classe. La situation est meilleure à Bougaâ où des classes du secondaire n'accueillent que 28 élèves. Les deux collèges de la cité El-Hidab de Sétif où ont été construits ces dernières années plus de 12000 logements de différents segments, sont surchargés. La réception de nouvelles infrastructures prévue pour le mois de décembre, va nous dit-on, atténuer la pression… Revendications sociales. Les adjoints de l'éducation et les proviseurs de lycées restent mécontents de leur nouvelle classification. Ils attendent de voir ce que va décider le nouveau ministre de l'Education. Kamel Beniaiche
Tizi Ouzou : 208 981 élèves Effectifs. «Nous avons pris des mesures pour l'absorption des deux vagues d'élèves issus de la réforme du primaire dans quelques lycées seulement. Parmi les mesures : transformation de dortoirs en salles et création d'annexes pour des lycées dans les CEM», dixit la direction de l'éducation. 46 écoles primaires ont été fermées faute d'élèves. D'autres établissements (tous paliers confondus) sont en cours de construction, mais il y a des retards dans la réalisation. Seuls deux CEM et un bloc pédagogique dans un lycée du sud de la wilaya ouvriront cette année, sur 7 établissements prévus, en raison des retards. Revendications sociales. «Avec le nouveau statut révisé en 2012, les enseignants peuvent respirer et subvenir tant bien que mal aux besoins de leurs familles, ce n'est pas assez, mais c'est gérable. Les enseignants du secondaire qui ont une ancienneté de plus de 16 ans sont bien classés et peuvent affronter les problèmes quotidiens aisément», explique Boualem Amoura, secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef). Autres points noirs ? Le Satef dénonce la surcharge des matières et des programmes, indaptés, la lourdeur du cartable de l'élève, la fermeture des cantines scolaires du primaire avant que les élèves ne partent en vacances, les mauvaises conditions de travail, le manque de logements socio-éducatifs, le non-respect du libre exercice syndical, le harcèlement moral et judiciaire à l'encontre des syndicalistes «par des DE véreux», le manque de transparence dans les recrutements et les examens, l'insalubrité des cantines scolaires à tous les niveaux, les dossier des œuvres sociales, la non-valorisation des matières scientifiques. Nordine Douici
Annaba : 125 000 élèves Effectifs. Annaba n'échappe pas au problème de la surcharge des classes dans les trois cycles. Selon le directeur de l'Education, Salim Benadher, «le taux d'occupation moyen des classes se situerait à 32 élèves, mais peut atteindre toutefois entre 40 à 45 élèves par classe dans certains lycées notamment ceux implantés dans les grandes agglomérations comme El Bouni et de Annaba.» Cette année, sont attendus : un nouveau d'un lycée d'excellence de 1300 places à El Bouni, d'un CEM de 600 places en demi pension, et 3 autres CEM avec autant de places à Oued Forcha (Annaba), à Boussadra et au pôle universitaire d'El Bouni, ainsi que de deux groupes scolaires de 18 classes à Boukhadra (El Bouni) et à Sidi Amar avec 12 classes pour une capacité totale d'accueil de 720 élèves. Autres points noirs ? Mahrez Yacine le président de l'UNPF : les cantines scolaires, La formation et l'inspection des enseignants ainsi que la gestion du personnel du secteur par l'actuel directeur de l'éducation. L'UNPF exige depuis plusieurs mois une commission d'enquête ministérielle et promet des révélations de scandales avec preuves à l'appui. Revendications sociales. Pas d'actions de protestation pour le moment. T-G
Tamanrasset : 35 000 élèves Effectifs. Classes surchargées, notamment dans les lycées de In Salah, Tazrouk et Tamanrasset. Pour y remédier, la direction de la wilaya a prévu de récupérer une école primaire à In Salah en guise d'annexe et de réoccuper les quatre salles relevant du technicum IbnRochd de Tamanrasset, précédemment affectées à l'université de la formation continue, et ce, en attendant la réalisation de deux lycées à In Salah et à Ideles avant la rentrée scolaire 2013-2014. Nombre moyen d'élèves par classe : 30 à 35. Une nouvelle école primaire ouvre cette rentrée à Tamanrasset, qui compte 186 établissements (14 lycées, 34 CEM et 138 primaires). L'ouverture d'autres écoles est prévue au cours de l'année. Revendications sociales. Des enseignants en français sans salaires depuis 10 à 17 mois menacent d'une démission collective. Autres points noirs ? L'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation professionnelle réclame l'actualisation de l'indemnité spécifique de poste et celle de zone avec effet rétroactif à partir de janvier 2008. Rabah Kareche