Le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Médéa a laissé entendre, dans une déclaration prononcée mercredi dernier, que le grand projet d'alimentation en eau potable à partir du barrage de Koudiet Acerdoune (w. de Bouira) d'un débit de 200 000 ml environ/j, profitera à la wilaya de Médéa. Distant de 120 km de la ville de Médéa, le barrage sera mis en service dans le courant du premier trimestre 2013 et concernera dans un premier temps 19 localités. Initialement, il a été prévu l'alimentation de 33 communes sur les 64 que compte la wilaya de Médéa. L'enveloppe consacrée au projet s'élevait à 22 milliards de dinars, avec un délai de réalisation de 40 mois. Le taux d'avancement actuel des travaux est environ de 98%, avec un léger retard dû, selon le responsable de l'hydraulique, à un litige opposant le maître de l'ouvrage à certains propriétaires terriens, qui ne sont pas d'accord sur le montant de l'indemnisation. Mais tout semble avoir été réglé par la justice, et le rythme des travaux a bien repris. Selon le responsable du projet, il ne reste plus que la construction des réservoirs sur tout le long du trajet, puisque la canalisation est déjà achevée. Ce projet, salvateur pour les habitants du Titteri, va, sans aucun doute, rendre le sourire à des milliers de familles qui ont perdu tout espoir d'être approvisionnées régulièrement et suffisamment à longueur d'année, hiver comme été, par ce précieux liquide, en particulier les localités relevant des daïras de Ksar El Boukhari et Chellalet Adhoura. Par ailleurs, la direction de l'hydraulique, en collaboration avec les APC, devront dès maintenant réfléchir à la construction de nouveaux châteaux d'eau pour le stockage et rénover également les anciennes conduites d'eau, qui sont à l'origine d'importantes pertes de ce liquide vital. Aussi, ils devront trouver, en commun accord avec Sonelgaz, des solutions adéquates pour parer aux coupures de courant intempestives qui perturbent énormément l'approvisionnement en eau potable des villes et villages de la wilaya de Médéa. Le changement climatique n'est pas un vain mot, les années à venir seront encore plus dures et marquées par la sécheresse et les intempéries, selon les études et recherches des scientifiques.