Lors de son intervention à l'ouverture des travaux du congrès de la fédération de Tizi Ouzou, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a mis l'accent sur la restructuration de son parti en vue des élections locales. Le pays doit inéluctablement connaître un changement démocratique et surtout pacifique, car l'Algérie dispose de richesses importantes, mais le peuple demeure toujours pauvre», a déclaré, d'emblée, hier, M. Laskri, à l'occasion de l'ouverture des travaux du congrès fédéral de son parti, à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Toujours dans le même contexte, le n°2 de la formation de Hocine Aït Ahmed a estimé que le régime n'a jamais pris en charge les doléances du citoyen. Et pour étayer ses propos, il cite, à titre illustratif, les multiples mouvements de protestation enclenchés en continu à travers plusieurs wilayas du pays. A ce sujet, il dira que «les ressources financières du pays sont énormes, mais l'on assiste toujours à des manifestations de rue enclenchées par des citoyens qui revendiquent de l'eau, de l'électricité et la réfection des routes, entre autres. Il n'y a pas une bonne gouvernance», a-t-il martelé avant d'ajouter que «les réformes engagées par le pouvoir n'ont rien donné de positif au sein de la société». Le premier secrétaire national du FFS a, par ailleurs, également mis l'accent sur la restructuration de son parti en vue des élections locales du 29 novembre prochain. A cet effet, il insistera sur le choix des «personnes intègres et crédibles» devant figurer dans les listes du parti en lice pour le scrutin du 29 novembre prochain. «Nous avons donné tous les pouvoirs à la base pour choisir les candidats dans un climat de transparence la plus totale», a-t-il affirmé avant de poursuivre et d'insister : «La wilaya de Tizi Ouzou est le bastion du FFS, mais il faut d'ores et déjà se mobiliser pour le prouver avec un travail allant dans le sens de s'imposer en tête lors des prochaines élections locales. J'espère que ce qui s'est passé en 2007 ne va pas se répéter cette année.» Rappelant «la participation tactique» de son parti, Ali Laskri est revenu aussi sur les élections législatives du 10 mai dernier qui n'ont pas, selon lui, apporté une dynamique politique. «Après les élections où nous avons opté pour une participation tactique, une option adoptée par nous tous au sein du FFS, en procédant à la restructuration du parti qui doit être renforcé par des jeunes, des femmes et de ceux qui l'ont créé», a-t-il déclaré. L'actuel député du vieux parti de l'opposition a, sur un autre volet, souligné que le nouveau remaniement du gouvernement est «un non- événement». «C'est un remaniement de façade. Bouteflika a rappelé ceux qui ont dilapidé les richesses du pays», a-t-il relevé. Il cite, entre autres, le cas de Amar Ghoul qui a été, a-t-il dit, rappelé pour «saboter encore tous les autres projets des travaux publics, comme l'autoroute Est-Ouest». Par ailleurs, à l'ouverture des travaux du congrès de la fédération du FFS à Tizi Ouzou, l'on a également assisté aux interventions des représentants de fédérations venus de quelques wilayas. Kader Miloud, de la fédération de Mostaganem, dira que «le FFS est le parti qui peut sauver l'Algérie, mais la réussite est dans la consolidation des rangs». Enfin, notons qu'hier en fin de journée, les congressistes devaient élire le nouveau premier secrétaire fédéral du FFS de la wilaya de Tizi Ouzou.