Le Front des forces socialistes (FFS) est en "phase de transition", a indiqué vendredi son premier secrétaire, Ali Laskri, qui a fait part de son "optimisme" concernant la situation du parti après trois mois des élections législatives. "Même si tous les espoirs placés et tous les objectifs assignés à notre participation (à ces élections) n'ont pas encore été concrétisés, il n'en demeure pas moins que le FFS est aujourd'hui une force politique incontournable et un facteur de stabilisation dans le pays, comme il est toujours porteur des espoirs de la population", a affirmé M. Laskri. Le premier secrétaire du FFS intervenait lors d'une session extraordinaire du conseil national consacrée essentiellement aux élections locales du 29 novembre 2012, qui s'est tenue au siège national du parti à Alger. Il a estimé que la présente session revêt un "intérêt particulier", relevant que "les attentes et les aspirations de la population sont immenses et tous les efforts actuels du FFS, notamment dans le domaine de l'organisation et de la restructuration, visent à le rendre en mesure d'y répondre". M. Laskri a ajouté qu'il s'agit pour le FFS d'un "véritable défi parce que le pays continue, selon lui, de vivre dangereusement au regard des incertitudes politiques et de la détérioration de la situation économique et sociale". Il a expliqué, en outre, que les activités déployées par le FFS dans l'étape actuelle s'inscrivent dans le "prolongement de la mobilisation des militants et des citoyens entreprise à l'occasion des élections législatives" et qui doit permettre au parti d'aborder dans les conditions les meilleures possibles les prochaines échéances. Affirmant que le FFS participera, comme "de tradition" et au regard de leur "importance stratégique", aux élections locales, le premier secrétaire a invité les membres du conseil national à "rassembler et à libérer leurs énergies" et à "accorder toute l'attention" au programme devant être débattu au cours de la présente session extraordinaire. M. Laskri a réitéré dans son intervention la "fidélité" du FFS à ses engagements et principes, avant d'ajouter que toutes les décisions qui seront prises lors de la session le seront dans le "respect absolu" de l'autonomie du parti et dans la "réaffirmation d'un esprit d'ouverture jamais démenti". "Nous militons toujours pour un changement pacifique et pour la démocratie, la justice et la solidarité", a-t-il dit. Outre les prochaines élections locales et le code du parti y afférent, la session de ce vendredi, qui sera sanctionnée par une résolution, évaluera la restructuration des instances du FFS et son programme d'activités pour les mois d'août et septembre. Il s'agit notamment de l'organisation d'une conférence sur la question économique et sociale, l'université d'été, une rencontre nationale des anciens militants de 1963 et la rencontre nationale des femmes. Session extraordinaire du conseil national du FFS à Alger ALGER - Le conseil national du Front des forces socialistes (FFS) a tenu vendredi au siège national du parti à Alger, une session extraordinaire pour débattre, essentiellement, des élections locales du 29 novembre 2012. La commission nationale chargée de préparer le code des élections locales du FFS devrait présenter au conseil national, dont les travaux se tiennent à huis clos, le document y afférent. Le code en question définit les critères de candidature et tout ce qui concerne l'établissement des listes électorales du FFS, l'organisation et laparticipation à ce rendez-vous électoral, a indiqué récemment à l'APS le secrétaire national du parti Ali Laskri. Il est également prévu que les membres du conseil national évaluent, lors de la présente session extraordinaire, la restructuration des instances du parti, entamée en juillet dernier et qui se poursuivra jusqu'au mois de septembre prochain. La restructuration des fédérations et sections du parti avait été décidée lors de la dernière session ordinaire du conseil national tenue les 22 et 23 juin dernier et intervient conformément aux résolutions du 4e congrès national de septembre 2007. Cette restructuration a précédé la tenue de congrès fédéraux dont une vingtaine a déjà été organisée, a souligné M. Laskri. D'autres points relatifs au programme du parti pour le mois de septembre sont également au programme, a fait savoir M. Laskri dans son intervention lors de la séance d'ouverture de la session à laquelle la presse a été conviée. Il s'agit de l'organisation d'une conférence sur la question économique et sociale, l'université d'été, une rencontre nationale des anciens militants de 1963, la rencontre nationale des femmes et enfin la commémoration du 20 août, journée du moudjahid. Le plus vieux parti de l'opposition, qui a obtenu 27 sièges dans la nouvelle Assemblée populaire nationale (APN), après deux boycotts successifs des législatives de 2003 et 2007, aborde la phase de préparation des élections locales dans un climat interne tendu, après les sanctions prises à l'encontre de quelques anciens responsables du parti. Réuni en session ordinaire, le 22 juin 2012, le conseil national du FFS avait adopté plusieurs résolutions dont celles d'ordre disciplinaire à l'encontre de l'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, élu député sur la liste du FFS à Tizi Ouzou. Dans le communiqué sanctionnant sa dernière session ordinaire, le conseil national affirmait avoir constaté un "comportement nuisible au parti de quelques militants durant la campagne électorale des législatives". L'ancien premier secrétaire, Karim Tabbou, devait être traduit devant le "conseil national de médiation et de règlement des conflits", alors que le conseil national du parti lui avait demandé de "remettre son mandat" de député pour "comportement indigne et nuisible" au FFS. La législation en vigueur n'oblige pas un député de remettre son mandat en cas de conflit interne avec le parti au nom duquel il avait été élu. Par ailleurs, plusieurs frondeurs, parmi eux d'anciens dirigeants et ex-députés du FFS ont démissionné du parti. Ils avaient auparavant expliqué les raisons de leur dissidence lors d'un meeting tenu le 14 juin dernier à Tizi Ouzou. Il s'agit notamment d'anciens premiers secrétaires, à savoir Mustapha Bouhadef, Ali Kerboua, Djoudi Mammeri et d'anciens députés, en l'occurrence Samir Bouakouir et Djamel Zenati qui accusent l'actuelle direction du parti de "compromission avec le pouvoir" pour avoir participer aux législatives du 10 mai. A son tour, Karim Tabbou ainsi qu'une soixantaine de militants du FFS, ont annoncé leur démission de cette formation quelques jours après. Le chargé de communication du FFS, Chafaâ Bouaiche, a qualifié ces démissions de "non évènement".