Facebook a accepté de suspendre son outil de reconnaissance faciale (Tag suggest) dans l'Union européenne et d'effacer les données collectées sur les profils de ses usagers, ont annoncé vendredi le réseau social et l'autorité irlandaise chargée de la protection des données privées (DPC). Le commissaire irlandais en charge de la protection des données, Billy Hawkes, a précisé de son côté que les données concernant les «usagers existants allaient être effacées d'ici le 15 octobre», tandis que cet outil avait déjà été suspendu pour les nouveaux utilisateurs. Cette fonction de Facebook utilise un logiciel de reconnaissance faciale pour comparer des photos nouvellement mises en ligne avec d'anciennes photos, afin de suggérer le nom des personnes qui apparaissent sur les clichés et proposer ainsi aux utilisateurs de les identifier. L'annonce de cette suspension intervient dans le cadre de la publication par l'autorité irlandaise, qui est compétente pour Facebook en Europe, de son rapport sur le réseau social qu'il avait sommé en décembre 2011 de clarifier sa politique en matière de données privées. La DPC avait lancé cette enquête suite à une série de plaintes venant notamment d'un étudiant autrichien, Max Schrems, qui s'est trouvé au premier plan avec son groupe de pression «Europe-versus-Facebook» (L'Europe contre Facebook). Cet étudiant en droit de 24 ans était monté au créneau après avoir obtenu du réseau social une compilation de ses données personnelles de 1222 pages répertoriant toutes ses activités sur Facebook, même ce qu'il pensait avoir supprimé.