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Le sortilège du Dragon industriel algérien dormant
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Publié dans El Watan le 24 - 09 - 2012

Le gouvernement Sellal ne peut pas être accusé d'immobilisme. Il vient de vider les marchés illégaux. Conformément à une promesse du cabinet précédent. L'exécutif va au-delà. Il va nettoyer l'Algérie. Qui croule, il est vrai, sous les immondices. Cela est très bien de revenir à la norme. Même si l'exercice est très local. Le fin mot de la norme est cependant un peu plus épais. C'est sans doute conscient de cet enjeu que dans un grand moment de lucidité, le président de la république a sommé le nouveau gouvernement de «faire bouger l'économie» dans les meilleurs délais. Une injonction affligeante venue tout droit du journal télévisé en noir et blanc du début des années 70.
L'Algérie ne croule pas que sous les immondices. Elle étouffe sous les liquidités. Et l'investissement avance à peine. Dix ans après la fin officieuse de la guerre civile, le flux des capitaux ne s'est pas inversé. Le flux sortant s'est même amplifié depuis trois ans. En témoigne le différentiel du taux de change entre le parallèle et l'officiel. Il est passé de 35% à 47% en 24 mois. Cela correspond en gros à l'après LFC 2009. Le Credoc et les blocages de rapatriements de dividendes des entreprises étrangères en Algérie ont durablement gonflé la demande de devises au noir. Mais pas seulement eux. La baisse du prix des actifs dans l'Europe du sud en crise a également produit un appel d'air. Les excédents de liquidités qui n'arrivent pas à s'employer favorablement en Algérie, financent des acquisitions, notamment dans l'immobilier espagnol en déconfiture.
Dans le public, avec les colossales réserves de change, tout comme dans le privé, avec les trésoreries d'entreprises et l'épargne des ménages aux tranches de revenus supérieurs, la transformation de la rente pétrolière en projets productifs durables coince. Au profit du placement oisif. Dans un monde capitaliste agonisant à près de 0% de taux de rendement. Montagne de liquidités, trou noir de l'investissement. Un défi de la physique cosmique que le gouvernement Sellal n'est pas près de résoudre. Les chargeurs et les camions à benne des APC n'ont pas planché sur le sujet. «Faire bouger l'économie» pourrait déjà revenir à en libérer l'initiative. Dans un pays où le taux de chômage des jeunes s'étalonne en triple décimale.
L'Algérie reste liée au monde par la vente d'une ressource épuisable. Ses exportations hors hydrocarbures demeurent désespérément inférieures à 4% du volume global autour de la maudite barre des 2 milliards de dollars par an. Or, la norme pour le pays dans l'économie mondialisée est de disposer d'une connexion diversifiée au reste de la planète. Les trois mandats de Abdelaziz Bouteflika n'ont pas réussi à en infléchir la fatalité. L'inclinaison de plus en plus forte à développer la filière du gaz de schiste, si elle n'est pas totalement indéfendable, montre bien, dans le paysage des idées, un contour de désert sec. Après l'exportation des énergies fossiles, celle des fossiles de l'énergie.
Le PDG de Cevital, Issad Rebrab, a rappelé samedi dernier à la tribune d'une rencontre FCE-IPEMED (le think tank euro-méditerranéen) que pour vendre des biens manufacturés en Europe, la compétitivité du site de production Algérie était tout à fait avéré face à la Chine et face à la Turquie. L'écart du taux horaire moyen du travailleur algérien par rapport à son homologue turc est de 1 à 10. L'écart du coût de transport d'un conteneur de la Chine vers le premier port européen est supérieur à 2000 dollars par rapport au même 20 pieds qui part d'un port algérien. Sans compter que le coût de la main-d'œuvre chinoise s'est apprécié de 25% ces cinq dernières années, ajoute de son côté Réda Hamiani, le président du FCE. Face à une Europe à la recherche de vrais relais de croissance à distance écologiquement supportable, il existe bien un destin de Dragon algérien de la production industrielle. Il est virtuel.
Le gouvernement Sellal ne l'entrevoit même pas dans son sommeil. Et lorsque ce sont des Européens comme Jean Louis Guigou, président de l'IPEMED qui le disent, aucun officiel n'est vraiment là pour recevoir l'onde électrique. Conséquence, le gouvernement continuera à prendre l'ombre pour la proie. Et à se réunir pour octroyer ou ne pas octroyer des autorisations d'investir pour les grands montants engagés. Une spécificité strictement algérienne.


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