«Pas de compromis possible avec la Chine.» C'est en ces termes que s'est exprimé, hier, le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, à l'égard de la République populaire de Chine, qui, à travers Qin Gang, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a qualifié cette attitude d'«obstinée». La raison de ce regain de tension entre les deux géants asiatiques ? Des îles dans la Mer de Chine, dénommées Senkaku en japonais et Diaoyu en chinois, dont la souveraineté est disputée entre les deux parties. Pour la diplomatie chinoise, «la Chine est extrêmement mécontente et s'oppose fermement au dirigeant japonais qui persiste de manière obstinée dans son point de vue erroné concernant les îles Diaoyu». «Ces îles (inhabitées, ndlr), font partie intégrante de notre territoire au regard de notre histoire et des lois internationales», selon Yoshihiko Noda. La dispute est donc montée d'un cran pour des îlots inhabités mais riches en ressources halieutiques et en hydrocarbures, d'autant que le Japon a procédé à une nationalisation qui a suscité la colère de Pékin. Les mauvais démons de la guerre de 1937 vont-ils ressurgir ?