Outre les futurs hadjis pour lesquels l'opération a été entamée depuis le 20 septembre, la vaccination des personnes à risque est prévue à partir de la semaine prochaine l 1 800 000 doses de vaccin pour adultes et 30 000 doses pédiatriques ont été importées. La campagne de vaccination contre la grippe saisonnière 2012-2013 sera lancée à la mi-octobre prochain. Un dispositif spécifique a été mis en place par la direction de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. La priorité est donnée aux futurs hadjs et leur vaccination a commencé le 20 septembre dernier pour les premiers départs aux Lieux Saints de l'islam, prévus le 26 septembre dernier. La campagnese poursuit actuellement et concerne également tout le personnel de la biîtha. Des structures sanitaires ont été mises à la disposition des pèlerins pour se faire vacciner avant leur départ. A Alger, trois centres, en l'occurrence, Bouchenafa à Belouizdad, Birkhadem et un autre à Ben Aknoun sont mobilisés pour mener à bien cette opération. Ainsi, 50 000 doses ont été réceptionnées début septembre. Il a été décidé, selon le Pr Mesbah, directeur de la prévention au ministère de la Santé, d'entamer la vaccination pour ce groupe de population avant le lancement officiel de la campagne destinée au reste des groupes de population éligibles à la vaccination antigrippale. Il précise que le 11 septembre 2012, les directions de santé des wilayas (DSP) ont été chargées de mettre en place, de superviser et de coordonner le dispositif de vaccination des pèlerins. Ce dispositif est calqué sur celui mis en place annuellement pour les personnes éligibles à la vaccination antigrippale, il repose sur les actions suivantes : la désignation des centres de vaccinnation ; l'identification du personnel vaccinateur ; la mise en place de la logistique ; le stockage, le respect de la chaîne du froid ; la traçabilité des lots ; les moyens nécessaires à l'acte vaccinal et l'organisation d'une campagne d'information sur les lieux de vaccination en direction des pèlerins, en associant les mosquées par le biais du département chargé des Affaires religieuses et en s'appuyant sur les radios locales. La deuxième partie du programme de vaccination concerne la vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus, les malades chroniques adultes et enfants, les femmes enceintes et le personnel de santé. La campagne sera donc lancée à la mi-octobre prochain. Pour les autorités sanitaires, une large couverture vaccinale contre la grippe saisonnière permet de limiter les complications chez les populations les plus vulnérables. C'est ainsi que les adultes de plus de 65 ans, les porteurs d'une affection chronique, respiratoire (BPCO, asthme), cardiaque, métabolique ou d'un déficit immunitaire doivent être vaccinés gratuitement. Conformément aux recommandations du comité d'experts de la grippe, les quantités commandées, dans cette première phase, sont de 1 800 000 doses pour adultes et de 30 000 doses de la forme pédiatrique. Les premières doses sont déjà réceptionnées. Le vaccin sera disponible dans les centres de vaccin des structures publiques de santé où il sera administré à titre gratuit et en pharmacie et remboursé pour les assurés sociaux, une fois les procédures de contrôle et de validation du vaccin terminées. Les spécialistes recommandent la vaccination pour les personnes vulnérables car, précise le Pr Mesbah, la stratégie vaccinale vise à protéger les personnes pour lesquelles la maladie présente un danger. «L'objectif est avant tout de réduire les risques de décès et de complications en cas de grippe. Avec la vaccination, le risque d'être infecté par le virus de la grippe est réduit de 75 à 90%. De plus, une grippe survenant chez une personne vaccinée sera moins intense qu'en l'absence de vaccination», a-t-il souligné, et de recommander de se faire vacciner «dès que le vaccin est disponible, même si l'épidémie a commencé, il est encore temps de se faire vacciner.». Le Pr Mesbah signale que les vaccins trivalents contre la grippe saisonnière utilisés sont inactivés, préparés à partir de virus cultivés sur œufs de poule embryonnés, fragmentés, inactivés, purifiés et concentrés. «Les données de pharmaco-vigilance montrent que ces vaccins sont bien tolérés, en dehors des réactions attendues transitoires (douleur au point d'injection par exemple)», rassure-t-il.