L'écrivain français d'origine algérienne Azouz Begag présentera, mercredi à l'institut français d'Oran, son dernier roman intitulé «Salam Ouessant». Il a été ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances du 2 juin 2005 au 5 avril 2007 dans le gouvernement de Dominique de Villepin. Les parcours littéraire et politique de l'auteur du «Gone du chaaba», un roman d'inspiration autobiographique datant du milieu des années 80 et porté à l'écran en 1997 par Christophe Ruggia avec notamment Fellag, sont allés de pair. Parfois les deux se mêlent et les effets sont particulièrement visibles dans ses deux précédents ouvrages : «Un mouton dans la baignoire» et «La guerre des moutons». Il s'est présenté sous plusieurs bannières aux élections mais avec apparemment à chaque fois des échecs au bout. Dans son dernier ouvrage intimiste, il revient à ses anciennes préoccupations identitaires mais en les transposant sur les nouvelles générations. Sorti en 2000, son roman intitulé «Le passeport» est sans doute le seul à être consacré entièrement à l'Algérie (l'intrigue se déroule à Alger), mais c'est apparemment un thème qu'il maîtrise moins. Hormis certains clichés qui s'y sont introduits, il peut être apparenté à la trilogie policière de Yasmina Khadra mais avec la complexité des situations et la restitution de l'atmosphère de l'époque en moins. Toujours dans le domaine de la littérature mais sur un autre registre, en lien avec la musique cette fois, Eric Perez interprétera, sur des mélodies de Georges Brassens, Jean Ferrat et Léo Ferré, des poèmes de l'écrivain français Louis Aragon. «Il n'y a pas d'amour heureux» pour le premier, «Heureux celui qui meurt d'aimer» pour le second et «Est-ce ainsi que les hommes vivent» pour le troisième sont sans doute quelques-uns des titres largement connus, sans oublier «Elsa», l'inspiratrice, qui seront proposés au public. Ce spectacle est prévu aujourd'hui lundi.