Pour la première fois depuis neuf ans, les chefs d'Etat et de gouvernement du Dialogue 5+5 se retrouveront, demain et après-demain, à Malte. Les participants à cette rencontre débattront de sécurité, de défense, d'immigration illégale et chercheront à approfondir le dialogue politique en faisant aussi le point sur les nouveaux domaines de coopération possibles (éducation, environnement, énergie). La France souhaiterait un système «Erasmus de la Méditerranée» et le développement de projets dans les énergies renouvelables, dont le solaire. L'autoroute intermaghrébine est aussi un projet important. Le président français, François Hollande, fera le déplacement tout comme le chef du gouvernement italien, Mario Monti, et ses homologues espagnol Mariano Rajoy et portugais Pedro Passos Coelho. L'Union européenne sera aussi à l'affiche avec le président de la Commission européenne, José Barroso, et le commissaire à la Politique européenne de voisinage, le Tchèque Stefan Füle. Le secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA) Habib Ben Yahia et le secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée (UPM) Fathallah Sijilmassi prendront place parmi les observateurs. Côté maghrébin, les présidents tunisien Moncef Marzouki et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz ont répondu présent, tout comme les Premiers ministres algérien Abdelmalek Sellal et marocain Abdelilah Benkirane. La Libye sera représentée par le président du Parlement, Mohamed Magaryef qui est de facto le chef de l'Etat libyen par intérim. Il s'agit seulement de la deuxième réunion au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement de ce forum, lancé à Rome en 1990 et appelé Dialogue 5+5 : Espagne, France, Italie, Malte, Portugal + Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie, Tunisie. En outre, ce sera le premier sommet de ce type depuis la chute du président tunisien Ben Ali et celle du leader libyen El Gueddafi.