Le peuple de Naruto s'est donné rendez-vous samedi après-midi à la salle Cosmos au complexe Riad El Feth, à Alger. Les amoureux du manga, jeunes, adolescents, préadolescents, enfants et adultes, se sont déplacés pour assister à la projection du dernier film Naruto programmé à l'occasion de la tenue du 5e Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA) jusqu'au 13 octobre. Devant une salle archicomble, le film d'animation (ou anime) japonais, doublé en français, a été projeté en présence de Hirotsugu Kawasaki, réalisateur, et Kuniyuki Aoki, producteur des fameux studios Pierrot de Tokyo (fondés à la fin des années 1970 par Yūji Nunokawa). Naruto, un shônen manga (manga pour jeunes garçons) créé par Masashi Kishimoto en 1999, affronte dans ce film la force du mal, celle qui prétend chercher «la paix» en rasant les villages. Le but de ce vrai faux maître est «le pouvoir, rien que le pouvoir». Pour cela, il est prêt à tout. Avec son ruban frontal de Konoha, Naruto, l'apprenti ninja, une force tranquille avec la tête dans les étoiles, est là pour l'en empêcher. Lui et ses amis dont le redoutable Hatake Kakashi, celui qui avait cru que «le maître» était un bon qui voulait la justice. Hirotsugu Kawasaki n'a pas caché son bonheur de se retrouver, après la projection, face un public qui connaît presque tout des aventures Naruto et de Naruto Shippuden (la deuxième série). Des intervenants ont même utilisé quelques phrases en japonais. «Naruto va-t-il mourir ?», s'est interrogé un jeune d'à peine 13 ans. «Je ne sais pas, il faut demander cela à Masashi Kishimoto», a répondu le réalisateur qui a précisé que les studios japonais ont produit déjà neuf films animés de Naruto. «La réalisation de ce film m'a pris une année. J'étais entouré de 400 collaborateurs. J'ai participé aux autres films en tant que dessinateur. Nous sommes heureux que beaucoup de personnes s'amusent en regardant Naruto à travers le monde», a indiqué Hirotsugu Kawasaki, soulignant que les films manga versent parfois dans le commercial. «J'aime bien visiter les sites archéologiques et anciens. Je m'en inspire pour mes films en approfondissant la recherche», a-t-il noté. Interrogé sur les valeurs véhiculées par Naruto, Hirotsugu Kawasaki a estimé que chacun peut avoir sa propre idée. «Il n'y a pas de réponse. A chacun de réfléchir à la question», a-t-il affirmé.