Les élus examineront les défalcations de terres aux Eucalyptus, Rouiba, Bab Ezzouar et Bordj El Bahri. Les élus de l'APW d'Alger devront examiner aujourd'hui le dossier des défalcations des terres agricoles destinées à la réalisation de projets publics. L'exécutif de wilaya a soumis, lors de l'ultime réunion de l'assemblée, le dossier de défalcation d'un peu plus de 10 hectares destinés principalement à la réalisation de logements. «L'APW examinera le dossier probablement demain» (entretien réalisé hier, ndlr).Il s'agit de 600 logements LSP aux Eucalyptus, 600 autres à Rouiba, la superficie réservée aux deux projets est de 10 hectares. Moins de 1 ha est destiné à la réalisation de 80 logements à Bab Ezzouar et d'une direction régionale des Douanes nationales à Bordj El Bahri», nous signale Abdelmalek Djamel, président de la commission de l'urbanisme et de l'agriculture. Selon le président de la commission et néanmoins membre du FNA, quelque 13 délibérations ont été organisées dans le cadre des opérations de défalcation des terres agricoles. «Nous avons pu étudier et approuver des dossiers de reprise de 800 hectares de terres agricoles dans le cadre du décret n°301, fixant les conditions et les modalités de reprise des terres agricoles du domaine national intégrées dans un secteur urbanisable», nous a précisé, lors d'un précédent entretien,Abdelmalek Djamel, dont la commission a été mise à «rude épreuve» lors de ces derniers mois. La part du lion des projets approuvés par les élus est revenue au secteur du logement. «Plus de 600 hectares ont été défalqués pour la réalisation de logements, viennent ensuite les équipements du secteur de l'éducation (50 ha) et, en dernier lieu les diverses infrastructures publiques (administrations, mosquées, etc.)», nous a précisé l'élu. Les Algérois perdent chaque jour leurs terres agricoles sous la poussée des bidonvilles et des cités. Les autorités, qui se font un devoir de réaliser les projets de logements programmés, se défendent de vouloir dilapider le foncier encore existant dans une capitale qui étouffe sous le poids du béton. L'actuelle mandature a examiné et approuvé presque à chaque session plusieurs projets de défalcation de terres. «Ces terres, appartenant aux exploitations agricoles (EAC et EAI), ne sont pas à forte potentialité agricole. Elles sont intégrées au plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU)», précise Abdelmalek Djamel, qui affirme que les élus sont devant un dilemme, celui de loger les habitants et permettre qu'ils «mangent à leur faim». Les élus de l'APW ont réclamé un résumé sur la situation des terres agricoles et le taux d'avancement des projets de logements et d'équipement publics. La direction de l'agriculture devrait faire une présentation lors de la séance d'aujourd'hui. Au programme de la dernière session de l'assemblée, le vote du budget primitif (BP) 2013 (plus de 25 milliards de dinars) et l'examen du dossier des défalcations des terres agricoles. La réunion de la commission des élections du ministère de l'Intérieur a retardé de quelques heures la tenue de la session de l'assemblée. La salle de réunion de l'ex-CPVA étant le seul endroit où se réunissent les élus de l'APW, dont le siège, situé à Ben Aknoun, ne peut accueillir pareil événement, déplorent des élus.