Près de 400 locaux commerciaux seront également construits dans quatre communes. Les dossiers de la Casbah d'Alger et des défalcations de terres agricoles ont fait l'objet hier d'une session extraordinaire de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger. La défalcation des terres agricoles de la capitale a été la question sur laquelle se sont attardés les élus en raison de son importance. Il existe, au niveau de la wilaya d'Alger, 41 dossiers relatifs aux défalcations des terres agricoles pour des projets d'intérêt social. Les terrains repris serviront globalement à la réalisation de 16 projets relatifs à la réalisation de logements LSP. Près de 8739 logements seront réalisés dans ce sens dont 3000 dans la commune des Eucalyptus. Deux mosquées, un cimetière et une résidence universitaire seront également réalisés sur ces terrains. La résidence universitaire en question sera réalisée dans la commune de Bab Ezzouar et aura une capacité d'accueil de 4000 lits. Il est également prévu de construire 159 logements de fonction au profit des employés de la Dgsn ainsi qu'un commissariat. Le programme relatif à la défalcation des terrains agricoles ne s'arrête pas là, puisqu'il prévoit la construction de deux bases de la Protection civile, trois groupes scolaires (lycées et écoles moyennes) ainsi que 11 écoles primaires. Il sera question, en outre, de réaliser 400 locaux commerciaux dans le cadre de l'opération 100 locaux par commune : Draria, El Achour, Baba Hacène et Khreïssia. Intervenant à cette séance, le représentant de la commission d'urbanisme a approuvé ce dossier, après son étude, sous certaines conditions, entre autres, l'indemnisation des agriculteurs. Celle-ci sera déterminée par l'Etat, selon les élus. Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Alger, Mahmoud Zaim, avait déclaré récemment que la défalcation de terres agricoles se fait dans le cadre de la loi (utilité publique) c'est à dire conformément au décret exécutif 03/313 du 16 septembre 2003. Avec des dossiers consistants, les responsables procèdent en fait à la défalcation, avec délibération de l'APW, pour permettre au wali d'établir l'arrêté définitif réglementaire de la reprise des parcelles jugées utiles pour des projets d'habitation ou d'équipement public. Selon lui, au total, 150 défalcations ont fait l'objet de délibérations. Par ailleurs, les élus ont fait le point sur l'état d'avancement du «dossier Casbah», notamment en ce qui concerne l'article 3 du décret 324/2003 lié à la réhabilitation et à la sauvegarde de la vieille cité. La représentante de la commission des sports, de la jeunesse, de la culture et du tourisme a déploré l'absence des représentants des APC lors des réunions autour du sujet. Elle a proposé, notamment, de débloquer un autre budget pour la superficie qui reste à réhabiliter soit 54 hectares parmi les 70,78 hectares. Soulignons qu'une certaine tension a régné durant cette séance où quelques élus ont manifesté leur mécontentement quant aux «dysfonctionnements» qu'a connus leur assemblée. Ces derniers se sont insurgés surtout contre le fait que les dossiers en question leur ont été remis tard et n'ont pas eu le temps de les consulter. Ils ont critiqué notamment l'ordre du jour de cette session. D'ailleurs, l'un des élus, un représentant du FFS, s'est interrogé sur l'utilité de discuter et d'adopter le dossier de la Casbah d'Alger du moment, a-t-il déclaré, qu'un décret existe déjà depuis le 11 mai 2005. Notons que la session extraordinaire prendra fin aujourd'hui avec l'adoption des deux dossiers en question.