Dans sa stratégie visant à rattraper le retard de plusieurs années d'investissement en Algérie, le Royaume-Uni vient de passer à une nouvelle étape en désignant, jeudi dernier, un représentant du Premier ministre britannique pour le développement des relations économiques avec notre pays. Il s'agit d'un député conservateur, lord Risby, qui a déjà conduit, en janvier dernier, la visite en Algérie d'une délégation parlementaire britannique. «Entre le Royaume-Uni et l'Algérie, c'est le départ d'un nouveau partenariat, nous voulons rattraper notre retard concernant notre présence en Algérie», a indiqué à Londres lord Risby, dans un discours prononcé à la Chambre des lords où a été invitée la délégation algérienne qui séjourne actuellement en Grande-Bretagne, rapporte l'APS. «La relation avec l'Algérie doit aller de l'avant et se développer à tous les niveaux. L'Algérie est un pays important de par ses ressources humaines et naturelles et représente un marché potentiel pour nos entreprises», a souligné encore le député. Pour lui, les relations entre les deux pays ne devraient pas se limiter aux «bonnes affaires», aux échanges commerciaux et encore moins au seul secteur énergétique. «L'Algérie, ce n'est pas uniquement une relation d'affaires, nous voulons des échanges dans beaucoup d'autres secteurs comme l'éducation, la formation, la culture, le tourisme… Tous ces secteurs devraient contribuer à l'émergence d'un partenariat solide et fiable avec ce grand pays qu'est l'Algérie», a expliqué lord Risby. Une grande affluence a été enregistrée jeudi à la Chambre haute du Parlement britannique, où une rencontre sur les opportunités d'investissement en Algérie a été organisée par le Conseil d'affaires algéro-britannique (ABBC). Les Britanniques ont exprimé un vif intérêt pour cette rencontre. Les opportunités d'investissement en Algérie, notamment dans la région d'Oran, ont été au centre d'une série de rencontres organisées du 16 au 18 octobre à Londres par l'ABBC, en partenariat avec la Middle East Association. Le Royaume-Uni, qui veut intensifier ses relations avec l'Algérie et les élargir à d'autres secteurs, a dépêché, à deux reprises durant les neufs derniers mois, le représentant du Premier ministre britannique pour le commerce et l'investissement en la personne du lord Marland. Ce dernier, qui a eu à s'entretenir avec plusieurs responsables algériens, avait indiqué, lors de sa dernière visite le mois passé, que «le Royaume-Uni veut voir une plus grande coopération dans divers secteurs en dehors des hydrocarbures et nous travaillons pour la réalisation de cet objectif». Il a affirmé, à cet effet, qu'un certain nombre de projets sont en cours, notamment dans le secteur de la santé, par exemple, où la firme International Hospitals Group (IHG) collabore actuellement avec le ministère de la Santé et le gouvernement britannique pour lancer un projet de réfection des hôpitaux en Algérie. AstraZeneca a signé un accord de partenariat avec BioPharm en avril dernier et attend de l'Agence nationale d'investissement (ANDI) et le Conseil national de l'investissement (CNI) d'approuver leur investissement de 77 millions de dollars dans la zone industrielle de Oued Smar, a affirmé encore lord Marland. Il a fait savoir aussi que d'autres compagnies britanniques mondialement connues, comme Rolls Royce et Marks & Spencer, envisagent de s'implanter en Algérie.