Jusqu'au séisme de 1980, la ville de Chlef était ceinturée, au nord, par l'oued Cheliff et, au sud, par la voie ferrée Alger-Oran. Or, depuis cette catastrophe naturelle, elle a éclaté en plusieurs agglomérations ayant vite débordé de part et d'autre des «obstacles» en question. Ceux-ci, de l'avis de tout le monde, entravent sérieusement la circulation entre les deux rives, d'autant plus qu'il n'existe pas suffisamment d'ouvrages d'art enjambant la rivière et le chemin de fer. D'où donc les difficultés de circulation au quotidien que rencontrent les habitants des cités périphériques. Le problème risque de s'aggraver encore avec la réception, avant décembre prochain, d'un ensemble de 4 000 logements sociaux à Haï Chorfa et Haï Bensouna, dans la banlieue sud-ouest de Chlef. On n'a pas pensé aux infrastructures de base (passerelle, pont et tunnel) qui doivent normalement accompagner le relogement de milliers de familles. C'est valable aussi pour le nouvel hôpital de 240 lits dont l'ouverture officielle est annoncée pour mi-novembre. Cet établissement, entouré lui aussi d'un oued et de la voie ferrée, ne dispose que d'un seul accès sur la ville, qui est d'ailleurs très encombré par la circulation. Les autorités de la wilaya et de la commune sont donc interpellées, une fois encore, pour trouver les voies et moyens susceptibles de sortir ces zones urbaines de leur isolement qui n'a que trop duré.