Au lendemain de la fête de l'Aïd El Adha, la ville de Khemis Miliana croulait encore sous les déchets ménagers et les opérations de ramassage posaient déjà problème, faute de moyens matériels selon des sources proches de cette municipalité. Plusieurs quartiers ou sites importants, comme la station de bus desservant la ville de Miliana, la gare routière, la rue Diss Saïd et biens d'autres coins de la ville offraient au visiteur un spectacle désolant, «parfumé» d'odeurs nauséabondes, indisposant fortement les nombreux usagers. Quelques jours auparavant, des campagnes de nettoiement ont touché plusieurs quartiers, mais faute de suivi et de civisme, l'insalubrité s'est réinstallée comme une sorte de fatalité dans cette ville, qui n'arrive pas à se débarrasser de sa réputation de ville sale que d'aucuns lui attribuent. Les citoyens et autorités ne cessent de se rejeter la balle quant à cette situation. Mais force est de reconnaître que cette commune ne se donne pas les moyens pour se hisser au rang des villes attractives, estiment des habitants, qui pensent que les campagnes d'assainissement exigent d'abord toute une panoplie d'engins spéciaux pour des résultats efficaces et durables. Débarrassée de ses marchés informels qui défiguraient son environnement, la ville de Khemis Miliana a aujourd'hui besoin d'un sérieux coup de balai, qui ne peut venir que de ses habitants jaloux de leur patrimoine urbain, nous dit-on.