Une enceinte ou une clôture de protection est à réaliser dans les plus brefs délais. Au centre-ville de Batna, sur l'un des axes centraux, la route de Biskra, se trouvent deux écoles : le CEM Salah Dahmani et l'école primaire Imerzouguen. Les enfants qui y sont scolarisés sont quotidiennement menacés d'accident puisque ces deux établissements sont situés au bord de l'oued Z'mala sans aucune protection. Il est vrai qu'une partie en amont a été recouverte, mais en attendant le démarrage de la prochaine tranche dont le lancement du chantier est prévu à l'occasion des festivités 1er novembre, les autorités auraient dû envisager une protection pour parer à toute éventualité dramatique. Les enfants entre l'âge de 5 ans et 14 ans sont naturellement attirés par tout ce qui est terrain vague et lieux insolites, donc susceptibles de tomber dans le piège. L'oued en question est devenu par la force des choses un véritable dépotoir ; bouteilles de plastique, sachets et autres détritus jonchent son lit. Visible de loin, une buse de diamètre 50, déverse des eaux usées, et empeste l'environnement à longueur de journée, et depuis des années ne semble pas attirer l'attention de ceux qui ont en charge la responsabilité de l'environnement et du cadre de vie des citoyens. Pourtant, nous dira le gardien de l'école primaire, une barrière de protection, provisoire fusse-t-elle, servirait non seulement pour éviter aux enfants les accidents mais encore pour cacher à leurs yeux l'image sale et lugubre qui s'en dégage. Le même gardien nous a parlé de rats qui s'introduisent à l'école, et il s'était chargé en personne pour colmater les brèches leur servant de passage. Au CEM Salah Dahmani, en l'absence du responsable pour cause de vacances, ce sont le planton et le gardien qui nous ont entretenus de la situation. Le planton a même corroboré les craintes en nous racontant qu'il a lui-même été victime d'une chute alors qu'il était encore enfant. «J'étais élève dans cette école et on allait jouer au bord de l'oued. Un jour j'ai fait une chute qui a failli être très grave». Toufik Dekhinet, directeur de l'environnement de la wilaya, s'est engagé à poser le problème lors de la réunion qui sera tenue l'après-midi même avec le chef de daïra. Mohamed Khenag, président d'APC, déclare pour sa part que le lancement des travaux relatifs à la couverture de l'oued, aura lieu à partir du 1er novembre après la cérémonie officielle de la pose de la première pierre. Il nous précisera que le chantier sera installé à l'endroit même dont nous parlons, c'est-à-dire à côté des deux écoles. Les travaux, nous avouera-t-il, devaient démarrer depuis longtemps, mais le recours émis par un entrepreneur au sujet du choix de Cosider comme bénéficiaire du projet suite à l'appel d'offres, a provoqué quelques retards. Grâce au démarrage du chantier, les enfants bénéficieront d'une protection. «L'installation du chantier nécessitera une paroi de protection et par la même l'accès aux abords de l'oued sera fermé», nous a-t-il précisé. Ce ne sera certainement pas trop tôt, mais la prévention dans ce type de situation est de mise d'autant plus qu'elle n'aurait exigé ni trop de dépenses ni trop de temps; néanmoins juste un peu de vigilance et d'inquiétude.