La dégradation qui touche l'école primaire Mammar-Amar de la ville de Tizi Ouzou a contraint les parents des 407 élèves que compte cet établissement scolaire à monter au créneau. Hier, ils ont organisé une journée de protestation dans l'espoir d'attirer l'attention des autorités concernées. Ainsi, les potaches n'ont pas rejoint leurs classes. L'école, en réalité, ressemble beaucoup plus à un chantier qu'à une structure éducative depuis que les travaux de réfection et d'aménagement de la cour entamés l'année dernière par un entrepreneur ont été abandonnés. «Cette cour dans cet état représente un danger permanent pour la sécurité de nos enfants. D'ailleurs, depuis le début de la rentrée scolaire, de nombreux enfants sont tombés et se sont blessés au point où les enseignantes ont interdit son accès pour éviter d'autres accidents», dénonce un parent d'élève. Ce que la directrice de l'école confirme à sont tour : «Je passe mon temps aux urgences de l'hôpital à cause de la multiplication des accidents», dira-t-elle. Les parents d'élèves, qui n'ont pas caché leur indignation face à cette situation qui perdure depuis l'année dernière, justifient leur action par les multiples interpellations de la direction de l'éducation et de l'APC qui n'ont abouti à rien. «Nous craignons sérieusement pour la santé de nos enfants. Aucun parent d'élève ne peut accepter cette situation». En effet, sur les lieux et au beau milieu de la cour, des matériaux de construction, des gravats, des buses, de grosses pierres et bien d'autres détritus jonchent tout l'espace. Las d'attendre, les parents d'élèves ont saisi l'APW, le wali et la direction de l'éducation : «Nous, parents d'élèves de l'école Mammar- Amar, soucieux de l'épanouissement de nos enfants et en particulier de leur sécurité, venons vous solliciter pour instruire en urgence vos services pour l'achèvement des travaux dans les plus brefs délais», peut-on lire dans leur missive. En plus du danger permanent inhérent à cette situation, l'insalubrité des lieux, les coupures récurrentes de gaz et d'électricité sont des points également soulevés par les parents d'élèves. Ces derniers, qui ne savent plus à quel saint se vouer ni à quelle porte frapper, menacent de revenir à la charge si rien n'est fait dans les jours à venir.