La loi organique n°12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral risque de ne pas mettre un terme aux problèmes des alliances et autres tractations qui bloquent le fonctionnement des Assemblées élues. L'article 80 de cette loi stipule que «dans les quinze jours qui suivent la proclamation des résultats des élections, l'Assemblée populaire communale élit son président parmi ses membres pour le mandat électoral. Le candidat à l'élection du président de l'Assemblée populaire communale est présenté sur la liste ayant obtenu la majorité absolue des sièges. Si aucune liste n'a obtenu la majorité absolue des sièges, les listes ayant obtenu 35% au moins des sièges peuvent présenter un candidat. Si aucune liste n'a obtenu 35% au moins des sièges, toutes les listes peuvent présenter un candidat. L'élection a lieu à bulletins secrets, et est déclaré président de l'Assemblée populaire communale le candidat ayant obtenu la majorité absolue des voix. Si aucun des candidats classés premier et deuxième n'a obtenu la majorité absolue des voix, un deuxième tour est organisé dans les quarante-huit heures qui suivent et est déclaré élu le candidat ayant obtenu la majorité des voix. En cas d'égalité des voix, est déclaré élu le candidat le plus jeune». De l'avis de certains candidats, cet article pourrait ouvrir la voie aux alliances interlistes et intralistes, notamment dans le cas où il n'y aura aucun parti qui obtiendra la majorité absolue des voix. Un cadre du FFS pense que l'on pourrait même se retrouver avec un P/APC issu d'une liste qui sera classée au bas de l'échelle en termes du nombre de voix qui lui sont exprimées. Dans ce cas, ce sera la volonté populaire qui sera occultée. Car est-il logique que quelqu'un qui obtienne moins de voix que l'autre se retrouve P/APC pour le simple fait qu'il a été choisi par les élus. Pour cela, les candidats n'attendront nullement les résultats des urnes pour engager des négociations avec leurs rivaux en vue d'une éventuelle entente au lendemain des élections. Notons que les partis qui n'auront pas 7% des suffrages exprimés seront éliminés de facto.