Africafé, un torréfacteur algérien, a ouvert officiellement hier son premier point de vente de ses nouvelles capsules de café Moka Espresso. L'entreprise entend émerger face à la multiplication des marques sur le marché national, souvent en perte de vitesse par rapport à une demande de plus en plus croissante, voire exigeante. Cette offensive d'Africafé sur le marché des dosettes s'accompagne d'une ambition d'envergure qui consiste à envoyer les premières expéditions vers le marché international. Les responsables du torréfacteur algérien sont actuellement en négociations très avancées avec des clients en Egypte, en Tunisie, au Maroc, en Jordanie, en Espagne et en Turquie. Les ambitions à l'international de l'entreprise Africafé devraient se matérialiser par la conclusion, sous peu, des premiers accords avec les clients étrangers. Le PDG d'Africafé, Fouad Hamdani espère voir son projet aboutir dès le début de 2013. «Les capsules de café s'exportent bien. Nous sommes très avancés sur des pourparlers avec certains clients à l'international», nous révèle-t-il, contacté par nos soins. Outre l'ambition de l'entreprise de s'investir dans le dur métier de l'exportation, Africafé envisage de s'étendre aussi sur le marché national à travers l'ouverture de plusieurs autres points de vente, alimentés depuis les unités de production, dont les capacités sont estimées à environ 50 millions de capsules par an. Le premier point de vente étant ouvert à Alger, Africafé braque son viseur sur l'Ouest. Le prochain magasin devrait ouvrir ses portes sous peu à Oran, en attendant Annaba et/ou Constantine, avons-nous appris auprès du premier responsable de l'entreprise. Les ambitions chiffrées de l'entreprise ne sont pas des moindres ; Africafé entend atteindre, dans les trois années à venir, le chiffre de 12 millions de capsules vendues annuellement sur le marché national. A l'international, l'entreprise se fixe l'objectif d'atteindre les 15 millions de capsules. L'entreprise entend faire valoir ses atouts pour atteindre les objectifs arrêtés. Entre autres atouts, il s'agit de redire la qualité des marques de café fabriquées et commercialisées par l'entreprise, dont Classic, la Prestige (100% robusta), l'Excellence (mélange savoureux de robusta et d'arabica) et la Royal (100% arabica). A la question de savoir si la consommation interne allait accompagner l'évolution des produits de l'entreprise vers les dosettes de café, Fouad Hamdani estime que «le marché se développe davantage et nous sommes en retard en matière de l'adaptation des produits à l'évolution de la demande». Le PDG d'Africafé s'estime en bonne forme pour répondre à la demande. Pour se démarquer de la concurrence, l'entreprise a trouvé une méthode de commercialisation jamais vue encore dans le secteur de la torréfaction de café : l'ouverture de points de vente propres à Africafé. Effleurant le sujet lié à la santé financière de l'entreprise et à ses bénéfices, son PDG répond tout bonnement que les résultats sont «intéressants» et que «tous les bénéfices sont réinvestis». L'investissement dans la production des capsules de café a nécessité 100 millions de dinars. «Nous n'avons pas encore atteint le niveau d'investissement souhaité. D'autres produits vont venir et nécessiteront d'autres investissements», conclut Fouad Hamdani.