Le report des deux matches de retard des huitièmes de finale de la coupe d'Algérie qui devaient opposer les équipes de la JS Kabylie à l'ES Guelma et l'USM Alger à l'USM Annaba, relance le débat autour de la question du calendrier de la compétition proposé et approuvé en début de saison. Sa gestion donne le cauchemar aux responsables de la ligue nationale de football (LNF) qui n'arrivent plus à maîtriser les changements demandés au gré des humeurs et des contingences. Les modifications des dates du calendrier indisposent la ligue nationale de football qui perd la face à tous les coups... parce qu'elle a pris l'engagement (ferme) de respecter ses engagements en matière de calendrier. Malheureusement, elle enfreint son engagement à la première secousse suscitée par les réclamations de certains clubs (JS Kabylie aujourd'hui, USM Alger, hier) et qui la décrédibilise totalement aux yeux de ses autres partenaires et de l'opinion sportive d'une manière générale. Certes, les clubs ont le droit de demander une protection de la part de la ligue nationale et de la structure fédérale lorsqu'ils font face à une difficulté qu'ils ne peuvent pas surmonter seuls, mais ils ne doivent pas en abuser au motif, justement, des engagements qu'ils ont pris. Ce mode de fonctionnement (reporter des matches à tour de bras ) est un obstacle à la programmation, digne de ce nom, et à l'équité de la compétition. Les raisons invoquées par certaines formations, pour le report, sont parfois objectives. Cette situation doit être une exception. Les gestionnaires de la compétition sont affolés à chaque fois qu'une poussée de fièvre est signalée du côté d'un club qui est sur le front arabe ou africain. Le drame dans cette affaire est que les (autres) clubs concernés par la décision de report ne sont jamais consultés. Le temps est venu, pour la ligue nationale et la fédération, de mettre un terme à cette situation. Et dire que, pensant bien faire, la fédération compte engager le futur champion et le vice- champion en ligue des champions arabe et champion's league africaine. Que restera-t-il après des compétitions nationales si, à chaque veille de tour d'afrique ou arabe, nos clubs engagés dans ces deux compétitions demandent un report d'une journée de championnat ? La solution réside, peut-être, dans l'allongement du championnat sur deux années afin de satisfaire tous les demandeurs de report.