Le jeune Anis Iheb Bounaâs, 13 ans, est né avec une toxoplasmose oculaire congénitale ayant entraîné une cécité avec «une microphtalmie, ou cornée opaque» au niveau de l'œil droit, et une «anophtalmie» pour l'œil gauche. Autrement dit l'œil droit est blanc, alors que le gauche est un trou béant. Son calvaire a commencé à l'état embryonnaire à cause, selon son père, d'une «négligence du médecin spécialiste en gynécologie obstétrique qui assurait, en 1998, le suivi de la mère durant la grossesse, et qui n'a jamais tenu compte des analyses prénatales ayant décelé une toxoplasmose». Et ce père, qui nous a remis un dossier médical complet, ajoutera que «le médecin traitant n'a jamais pris au sérieux l'avis du laboratoire qui a apposé la mention : ‘Toxoplasmose immunologiquement positive. A contrôler dans 21 jours'. Voilà pourquoi aucun contrôle n'a été fait.» L'obstétricien en question effectuera 5 échographies successives qui «ne révèleront jamais la moindre anomalie, même pas le sexe du bébé», relève le père avec amertume. C'est après l'accouchement à la maternité du CHU, qu'une gynécologue du service constatera que le nouveau-né était atteint d'une toxoplasmose congénitale. Quoi qu'il en soit, la justice qui est en possession de l'affaire, devra trancher le 12 du mois en cours. Espérons que ces parents désespérés bénéficieront du dédommagement qui leur permettra d'envisager une greffe de la cornée pour leur enfant.