Nous continuerons à défendre les droits de l'homme jusqu'à ce que règne la démocratie dans notre pays», a déclaré Ali Laskri, premier secrétaire national du FFS, lors d'un meeting populaire tenu hier à Bouira, dans le cadre de la campagne pour les élections locales du 29 novembre. Les réformes politiques annoncées par les autorités et non tenues, surtout celles concernant les prérogatives des élus locaux, ont fait réagir M. Laskri. Dans une salle archicomble, l'orateur a réitéré la position ferme du vieux parti de l'opposition à poursuivre son combat pour mettre fin au diktat de l'administration sur les élus du peuple et le citoyen : «On va lutter pour arracher nos droits, avec les prérogatives qu'on a et celles qu'on n'a pas, pour changer le code communal et de wilaya. On demande l'abrogation de tous les codes.» M. Laskri va encore plus loin : «Nous sommes un parti de gauche. On ne doit pas se taire. On va combattre. Interprétez-le comme vous voulez. S'il faut faire pression pour que le citoyen ait ses droits, on le fera.» La question du vote des militaires n'a pas encore été réglée, selon Ali Laskri, qui dit que s'il s'avère que le FLN ne va pas remporter les élections, les autorités utiliseront cette carte et des militaires voteront dans d'autres wilayas pour des candidats qu'ils ne connaissent même pas. «Vous avez tout pris, ça suffit ! Laissez le citoyen choisir ses représentants au niveau local!», fulmine-t-il. De plus, Ali Laskri parle également de la symbolique du 56, qui est le numéro du FFS, pour ces élections locales. «Ils nous ont donné un numéro symbolique. L'année 1956. Le Congrès de la Soummam. Votez pour les résolutions du Congrès de la Soummam !», lance-t-il. Le premier secrétaire national du FFS a appelé ses militants et l'ensemble des citoyens à être vigilants le jour du scrutin. Dans son intervention, Betatache Ahmed, député de Bouira et président du groupe parlementaire à l'APN, est revenu sur la déchéance que connaît l'exercice politique en Algérie : «La politique en Algérie a beaucoup régressé, nous devons la réhabiliter.»