La fédération d'Alger du Front des forces socialiste (FFS) a tenu, hier, les travaux de son congrès fédéral. Deux candidats ont postulé pour le poste de premier secrétaire pour la capitale : Abderrahmane Fekhar et Mohamed Nebbou. Un conseil fédéral composé de 20 membres a également été élu. Intervenant à l'ouverture des travaux, le premier secrétaire national du FFS, Ali Laskri, a adressé un message aux militants algérois du parti : «Alger doit être présente sérieusement aux élections locales du 29 novembre prochain.» M. Laskri a noté que le FFS reste «conscient que les prérogatives des élus locaux sont nulles et qu'ils ont besoin de mobilisation et de beaucoup de courage et de vigilance pour être au service du citoyen et se faire entendre de l'administration». «La tâche n'est pas facile, mais nous saurons être à la hauteur de la responsabilité pour mobiliser les citoyens, les faire participer à la gestion de leur quotidien et arracher leurs droits», a-t-il soutenu. M. Laskri rappelle le projet initial du FFS, qui est la poursuite «du combat de Novembre», tout en insistant sur «le départ du système». Pour cela, poursuit-il, «il faut s'organiser et consentir des sacrifices». Selon lui, «en parcourant les wilayas du pays, il s'avère que d'anciens militants du FFS reviennent dans les rangs du parti ainsi que des jeunes et des femmes, il y a aussi de nouveaux adhérents… C'est ce qui permet d'entretenir l'espoir d'un combat politique pacifique». Commentant l'actualité nationale, Ali Laskri a évoqué «l'affaire des terres agricoles octroyées à un des fils du général-major à la retraite Khaled Nezzar». «Il faut dénoncer cet acte. Les lots de terre pris par Nezzar à Bouchaoui sont la propriété du peuple.» Et d'ajouter : «Il faut également dénoncer les travaux bâclés sur le tronçon Lakhdaria-Bouira, sur lequel on enregistre des dizaines et des dizaines d'accidents.» «Les responsables de ces insuffisances sont des criminels qui doivent rendre des comptes», tonne le premier secrétaire du FFS accusant le régime d'être «responsable de la tragédie nationale, notamment avec tous les maux qu'elle a engendrés». Sur un autre point, il pense que «l'éradication des marchés informels et la lutte contre la corruption prônées par le pouvoir est un leurre». Le premier secrétaire du FFS n'y croit pas : «Ce sont des effets d'annonce pour préparer la présidentielle de 2014», estime-t-il. Parmi les invités du congrès, le commandant Lakhdar Bouregaâ de la Wilaya IV historique et membre fondateur du FFS en 1963. «La démocratie ne se mesure pas au nombre de partis, ou en nombre d'urnes ou de votants. La démocratie est avant tout une éthique», dit le moudjahid, applaudi par une salle archicomble. L'hôte du FFS affirme qu'«il faut lutter contre le système et non contre le gouvernement, qui saute selon les conjonctures». M. Bouregaâ considère qu'«il existe deux partis en Algérie : l'administration et la corruption». Les travaux du congrès fédéral d'Alger se sont clôturés en fin d'après-midi.