-Conférence : la ruine de l'âme Aujourd'hui, à 14h30, l'Institut français d'Alger propose une très intéressante conférence sur le thème : «Ethique et science : faut-il freiner le progrès scientifique ?» qui sera donnée par Patrick Gaudray, directeur de recherche au CNRS français. Le conférencier abordera notamment les nouvelles questions qui se posent aujourd'hui avec les perspectives de médecine régénératrice, d'amélioration des capacités cérébrales, de fabrication de nouvelles espèces animales, etc. Avec les nanotechnologies et les cyborgs et tous ces éléments de la science-fiction qui deviennent réalité, où va l'humanité ? N'y a-t-il pas de limites ? Faut-il reprendre le vieil adage : «Science sans conscience n'est que ruine de l'âme» ? -Tournée : Barbès Café ! L'émigration a enfanté de multiples et poignants chants d'exil. Entre Slimane Azzem et Dahmane El Harrachi, en passant par tant d'autres qui, à leurs débuts, furent souvent ouvriers en usine tout en se consacrant à leur art, il existe un répertoire important et magnifique. C'est ce patrimoine musical que Ameziane Azaïche, créateur et gérant du fameux Cabaret Sauvage de Paris, a eu l'idée de réunir sous la forme d'un spectacle écrit avec Naïma Yahi et mis en scène par Géraldine Benichou, avec la complicité de Mohamed Ali Allalou à la coordination, et celle de Aziz Smati pour la vidéo. Un spectacle haut en couleur et en sons, proche de l'opérette, que l'AARC a eu la bonne idée de ramener en tournée en Algérie. «Barbès Café» servira ses consommations artistiques le samedi 24 de ce mois au Théâtre régional de Tizi Ouzou Kateb Yacine (15h), le dimanche 25 au Centre des Conventions d'Oran (19h), et à Alger les mardi 27 et mercredi 28 à la salle Ibn Zeydoun de Riad El Feth (19h). Un spectacle à ne pas rater pour plonger dans l'univers de ces mélodies et chansons kabyles, chaouies ou sétifiennes, comme dans le chaâbi, le raï et tous les genres musicaux populaires. A vos tickets ! -Musique : Lady Gaga out La chanteuse de country pop américaine, Taylor Swift, qui a sorti son premier album à l'âge de 16 ans (disque platine à quatre reprises), est, selon un classement du magazine Forbes, l'artiste de moins de 30 ans la mieux payée au monde. Entre mai 2011 et mai 2012, la chanteuse a empoché 57 millions de dollars. Ces revenus proviennent de la vente de ses disques, mais surtout de sa tournée internationale de 111 concerts, de l'Amérique du Nord à l'Australie, en passant par l'Asie. La jeune femme est talonnée par Justin Bieber, 18 ans, qui a gagné 55 millions de dollars. Il est suivi, pour sa part, par Rihanna (53 millions de dollars), Lady Gaga (52 millions de dollars) et Katy Perry (45 millions de dollars). Dans cette compétition sonnante, la musique risque d'être trébuchante. -Expo : à cheval sur le passé La cavalerie algérienne aux XVIIIe et XIXe siècles est mise en lumière au Musée national des Antiquités (Parc de la Liberté, Alger) à la faveur d'une exposition d'anciens objets propres à l'art équestre : selles, pistolets, épées, cartoucheries, sacoches et bottes. Ouverte au public depuis septembre, l'exposition est programmée jusqu'au 30 janvier prochain. Elle comporte une ancienne collection d'objets relatifs à la cavalerie et tous ses accessoires. Une reproduction en taille réelle d'un cheval blanc portant un harnais complet, composé d'une selle en cuir et d'un porte-selle en bois, d'une paire d'étriers, d'une ventrière, d'un poitrail et d'une bride, est installée au centre de l'exposition. Autour d'elle, un éventail d'objets authentiques en cuir, velours, argent, cuivre et bois, brodés de fil d'or ou ornés de perles ou de corail. Allez-y au galop, seul ou en famille. -BD : Slim au top La bande dessinée culte, Les aventures de Bouzid et Zina (SNED, 1981) figure dans «Les 1001 BD qu'il faut avoir lu dans sa vie», ouvrage de 960 pages édité cette année par Flammarion, réalisé sous la direction de Paul Gravett, éminent spécialiste du neuvième art, et préfacé par Benoît Peeters, remarquable scénariste. C'est une consécration de plus pour le père de Bouzid, Zina, Amzian, le Gatt et compagnie que d'avoir été sélectionné dans cette pléiade de la bande dessinée mondiale des origines à ce jour. -Artissimo : l'art et la manière Belle action de l'école d'art Artissimo d'Alger qui a organisé une formation gratuite d'un jour et demi destinée aux personnes intéressées par des projets relevant des industries créatives (design, architecture, production de contenus, publicité, édition, arts de la scène, musique, artisanat, radio, TV…). Cette session qui s'est tenue mardi et mercredi derniers au siège de l'école a été animée par un spécialiste américain, Matthew Clayson, directeur du Detroit Creative Center. Ce programme a été réalisé en partenariat avec Napeo Algérie (North Africa Partenership for Economic Opportunity). Première école d'art privée agréée par l'Etat, Artissimo assure des formations diverses, diplômantes ou non (ateliers d'initiation pour adultes et enfants) et développe des actions culturelles. Email : [email protected] -Anecdote : une fameuse «inter-view» L'histoire de la presse est truffée d'anecdotes sur les maladresses de journalistes en mal d'inspiration ou simplement saturés de travail. Ainsi, le grand musicien et chanteur, Ray Charles, s'est vu demander un jour par un confrère – pour le moins délicat – comment il arrivait à composer et interpréter de si belles chansons en dépit de sa cécité. Sans hésitation, la réponse de cette légende vivante fut à la hauteur de son talent : «Je suis aveugle, mais on trouve toujours plus malheureux que soi... J'aurais pu être noir». On ne le nommait pas The Genius pour rien. -Costa Gavras : toujours sur la brèche Fortement applaudi lors de ses présentations en Grèce et en Espagne, pays gravement atteints par la crise, le dernier film de Costa Gavras, Capital, connaît un accueil enthousiaste en France et dans les pays où il commence à être diffusé. Conçu comme un réquisitoire féroce sur les requins de la finance, insensibles au désespoir de peuples entiers, le film est porté, avec un talent méconnu, par le comique Gad El Maleh qui interprète avec brio un être froid, cynique et bien sûr calculateur. Le grand réalisateur franco-grec reste l'un des maîtres du cinéma engagé depuis Z (1969), film produit par l'Algérie et tourné à Alger, ainsi que ses autres créations marquées par la qualité artistique et technique. Alors que se prépare la 2e édition du cinéma engagé d'Alger, on espère que Costa Gavras et son film seront présents. -Cinéma : l'Algérie aux JCC Pour la 24e session des Journées Cinématographiques de Carthage (du 16 au 24 novembre), un programme important dédié à l'Algérie a été concocté par l'AARC. Les organisateurs de la plus vieille manifestation du continent (près d'un demi-siècle, car elle est biennale) ont tenu à rendre un hommage appuyé à l'Algérie et à son cinéma à la faveur du Cinquantenaire de l'indépendance. Durant toute la durée des JCC, un cycle spécial «Algérie» aura lieu avec 9 longs métrages et 6 courts, couvrant l'histoire de cette cinématographie depuis la guerre de Libération nationale jusqu'à nos jours avec les productions de la nouvelle génération de cinéastes. Le jury des JCC a, pour sa part, sélectionné 5 films algériens dans les trois catégories (longs et courts métrages de fiction, documentaires) dont Parfums d'Alger de Rachid Benhadj. Les organisateurs des JCC ont souligné le caractère exceptionnel de cette édition, «après les grands événements qui ont bouleversé la Tunisie et le monde arabe depuis le 14 janvier 2011». Pour plus d'informations : www.jccarthage.com et www.aarcalgerie.org. -Architecture : terre moderne Une série de conférences sur l'architecture de terre sera présentée par une vingtaine d'architectes et spécialistes algériens et étrangers au premier Festival culturel international de promotion des architectures de terre, «Archi'terre» (du 18 au 22 novembre à Alger), a appris l'APS auprès des organisateurs. Ce nouveau rendez-vous institutionnalisé par le ministère de la Culture sera bientôt suivi par la création du Centre algérien du patrimoine culturel bâti en terre (Capterre) à Timimoune.