Les gardes communaux ne baissent pas les bras. Ils comptent déposer une plainte contre les personnes et les instances en charge du dossier de la Garde communale. L'annonce a été faite par le porte-parole de la coordination nationale, Aliouat Lahlou, qui s'est rendu à notre bureau régional de Bouira. «Nous sommes en contact très avancé avec des organisations humanitaires et de droits de l'homme internationales en vue de prendre en charge cette affaire. Nous avons également chargé un collectif d'avocats», a-t-il annoncé. Cette décision a été prise, dimanche dernier, à l'issue d'une rencontre regroupant des délégués venus de 36 wilayas à Alger. Les gardes communaux envisagent de déposer cette plainte au Tribunal pénal international (TPI) de Genève, en Suisse. Aliouat Lahlou a expliqué que les gardes communaux sont victimes de la législation du code de travail. «Le dossier de la Garde communale a été géré de façon anarchique. Nous exigeons une pension dans le cadre des victimes du terrorisme», motive-t-il. Les pouvoirs publics n'ont pas «répondu favorablement aux points de revendication soulevés dans le passé concernant notamment la prise en charge des familles des éléments victimes de terrorisme, le cas des agents licenciés et le devenir des agents qui n'ont pas rejoint les entreprises publiques et le corps de l'Armée nationale populaire, comme il a été décidé par les pouvoirs publics, à leur tête le ministère de l'Intérieur», expliquent des membres de la coordination nationale de la Garde communale. Par ailleurs, les délégués ont également appelé à un sit-in qui aura lieu le 26 décembre devant le tribunal de Bir Mourad Raïs, à Alger, en signe de solidarité avec leurs camarades convoqués par la justice. Interpellés lors de la marche de Boufarik (Blida) le 9 juillet dernier, 43 éléments de la Garde communale sont poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation, dont «attroupement illégal sur la voie publique» et «outrage à corps constitué».