L'accusé a été condamné en appel à la prison ferme par le tribunal Es-Senia pour une affaire de dilapidation de deniers publics. Le candidat numéro 2 de la liste FLN pour l'APC D'Oran, Aoued Mohamed, a été condamné en appel à 2 ans de prison ferme par le tribunal Es-Senia pour une affaire de dilapidation de deniers publics. Les griefs ne lui ont pas été reprochés en tant qu'élu mais en tant que directeur de l'EPIC Oran propreté. Cette affaire remonte à l'année dernière et a éclaté lorsque A.M. a été relevé de ses fonctions. Il a ensuite été nommé délégué auprès de l'Office de la culture de la commune d'Oran, puis premier vice-président de l'APC d'Oran durant le mandat écoulé. Aoued Mohamed, qui ne fait pas partie des nomades en politique, a toujours été militant au sein du FLN. Cette condamnation, si elle venait à être maintenue, fera perdre à M. Aoued Mohamed sa place dans la liste du FLN pour l'APC pour les cinq années à venir. D'autres candidats aux sièges APC ou APW de la wilaya d'Oran sont passibles d'être rattrapés par des affaires en justice, ceci pour ceux ayant fait partie des assemblées venues à terme de mandat ; on compte parmi eux l'ex-maire de Bir El Djir actuellement en tête de liste du FLN pour la même commune. Ce dernier est accusé de dilapidation et de passation frauduleuse de marchés publics. Durant le mandat écoulé, bon nombre d'élus se sont retrouvés devant la justice, 26 en tout pour l'année 2012. Parmi ces derniers, certains ont été condamnés pour les griefs retenus contre eux. On citera à titre d'exemple l'ex-maire de Bethioua et celui d'Aïn El Turck. Le maire de Boutlélis et ses deux adjoints ont été condamnés à deux années de prison ferme, pour une affaire de constructions illicites au bourg Bouyakor. Le maire d'El Karma a été également jugé pour une affaire de conclusion de marché non conforme. Il s'agit d'un projet de rond-point à réaliser non loin de l'aéroport pour lequel la procédure légale n'a pas été respectée, selon l'accusation qui remet en cause la comptabilité dans ce marché de gré à gré. Le procureur de la République a requis 7 années de prison ferme et une amende d'un million de dinars contre le maire et son adjoint. La même accusation de conclusion de marché non conforme a été portée contre le président de l'APC d'Arzew et son adjoint dans l'affaire de l'installation d'une pelouse en tartan au stade d'El Mohgoun, mais le tribunal n'ayant pas pu prouver la culpabilité des deux responsables, a prononcé l'acquittement. Le défilé des élus dans les tribunaux n'a pas cessé durant les cinq dernières années, l'incapacité des élus à gérer des deniers publics et leur méconnaissance des lois ont été relevés à chaque fois.