Bien que le rideau soit tombé sur les Jeux olympiques, la défaite de la grande championne française, Christine Arron, en demi-finales du 100 m à Athènes alimente toujours la polémique dans l'Hexagone. Au centre de cet intérêt médiatique, une psychothérapeute d'origine algérienne : Fanny Didio Abadi. « Je suis victime de propos mensongers et diffamatoires touchant à mon honneur et à ma dignité », dit-elle, dépitée. Ce démenti fait suite aux déclarations de la direction technique française d'athlétisme, de l'athlète même et des médias. « Christine est victime d'une mise sous dépendance de quelqu'un dont les méthodes sont aux antipodes de celles d'une préparation mentale. » Une affirmation nettement rejetée par la psychothérapeute. « Ma collaboration avec Christine n'a jamais eu pour objectif une victoire sportive. Ces propos volontairement mensongers s'inscrivent dans une entreprise bien comprise de recherche d'une coupable au manque de résultats de l'athlétisme. » Pour Fanny que nous avons rencontrée à Montpellier puis à Paris, lors d'un meeting à Noisy-le-Grand en région parisienne en compagnie de Christine Arron, quelques jours avant les Jeux olympiques : « Je ne suis issue d'aucun groupe, je ne dirige non plus aucun groupe, j'exerce seule en indépendante, je suis diplômée, je ne vends aucun produit et ma pratique professionnelle est exercée dans la plus grande clarté. » Une précision de taille présentée par Mme Didio Abadi pour démentir ceux qui l'ont accusée de « prosélytisme et de méthode sectaire ». « A mes yeux, c'est une volonté de manipuler l'opinion publique que de vouloir m'imputer la défaite de Christine. Un suivi thérapeutique a pour objectif un accompagnement de la personne vers un mieux général et diffère en ce sens de la préparation mentale sportive pure qui est une pratique pour laquelle ne j'étais pas sollicitée », indique-t-elle. Hier, au téléphone, Fanny, en dépit de la polémique acharnée, s'est déclarée « sereine et irréprochable ». Et dire qu'à Paris, quelques jours avant les jeux d'Athènes, Christine ne tarissait guère d'éloges à l'égard de sa psychothérapeute. « Elle m'apporte beaucoup », se confessait-elle à propos de la praticienne. Il est vrai que les échecs changent même les mœurs...