Le projet de partenariat pour la création du centre biotechnologique baptisé «Algeria 2020» semble être encore à ces premières prémices. Peu de propositions concrètes concernant le développement de ce mégaprojet en Algérie ont été exprimées lors de la réunion d'hier qui a regroupé les représentants des laboratoires pharmaceutiques de l'association américaine PhRma et les cadres du ministère de la Santé. Le projet vise, selon le président du conseil d'affaires algéro-américain, M. Chikhoune, à faire de l'Algérie, à l'horizon 2030, un pôle biotechnologique régional semblable à ceux de Boston, Dublin et Singapour. «L'Algérie devrait tenter de capter 10% de l'investissement dépensés par les laboratoires de la recherche-développement et qui représentent 125 milliards de dollars», a-t-il déclaré. Il signale que l'objectif de ce partenariat est de «former des chercheurs algériens qui sont actuellement au nombre de 20 000. Les infrastructures sont également disponibles. Cette formation se fera dans le cadre de la coopération avec les universités américaines», a-t-il précisé. «Une fois lancés dans la recherche au bout de 10 à 15 années, on passera à la production de molécules innovantes issues de cette recherche locale», a-t-il affirmé. La formation dans la recherche clinique est l'une des propositions formulées par la représentante du laboratoire Pfizer, Mme. Hamoutene. Interrogé sur les actions inscrites à court terme, M. Chikhoune estime qu'il y a lieu d'abord de mettre en place une agence regroupant les représentants des cinq ministères concernés (ministères de la Santé, de l'Industrie, du Travail et de la Sécurité sociale, de l'Investissement et Finances) et qui dépendra du Premier ministère. «Elle aura pour mission la gestion de ce projet», a-t-il souligné. En termes d'actions, M. Chikhoune évoque également des échanges entre les universités algériennes et américaines. Pour ce qui est des actions à moyen et long termes, une feuille de route sera adoptée à l'issue de cette rencontre et une réunion regroupera aujourd'hui l'association PhRma et les représentants des cinq ministère à Djenane El Mithak pour sa validation. Le ministre de la Santé, M. Ziari, a, quant à lui, déclaré que l'Algérie a renouvelé son engagement pour un partenariat «gagnant-gagnant» avec les Etats-Unis dans le domaine de l'industrie pharmaceutique.