L'Algérie a réaffirmé sa volonté et sa disponibilité à engager un partenariat gagnant-gagnant avec les leaders pharmaceutiques mondiaux en matière de médicament innovant, a indiqué hier le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, lors de l'ouverture à Alger des travaux de la conférence sur le partenariat algéro-américain dans le domaine de l'industrie pharmaceutique. «Les perspectives de ce partenariat se profilent au titre de la mise en place d'un pôle de recherche développement et de productions, dédié aux médicaments innovants issus de la biotechnologie», a déclaré M. Ziari, précisant, dans le cas précis des médicaments innovants issus des biotechnologies, «il est évident que les pouvoirs publics œuvrent à réunir les conditions règlementaires nécessaires au développement de la recherche clinique et à la promotion des molécules innovantes». En matière de propriété intellectuelle, le ministre a affirmé que «l'Algérie a pris des engagements au plan international et entend bien les respecter. Les marques et les brevets régulièrement déposés bénéficient de la protection légale ; de même pour le renseignement non divulgué, ils seront protégés contre la concurrence déloyale conformément à la législation nationale et aux instruments internationaux ratifiés». Pour sa part, la chargée d'affaire américaine, Mme Elizabeth Aubin, a insisté sur le développement du secteur de la technologie et de l'industrie pharmaceutique pour «promouvoir le secteur de la santé et la création de nouvelles molécules innovantes dans l'intérêt de la science et du patient». Quant au président du conseil des hommes d'affaires algéro-américains, Dr Smaïl Chikhoune, il dit : «Aujourd'hui, nous avons le gouvernement algérien par l'intermédiaire du ministère de la Santé avec la collaboration des autres ministères, d'Industrie, de l'Enseignement supérieur, du Travail et de l'Aménagement du territoire, pour recenser les projets à court terme». À cet égard, «il faut que ce soit un vrai gagnant-gagnant afin de bénéficier de cette expérience américaine ainsi que d'autres laboratoires étrangers. Il s'agit en outre de toute l'industrie pharmaceutique et biotechnologique qui existe dans le monde», a indiqué Dr Chikhoune. Ajoutant : «Ce qui permettra à l'Algérie d'être le quatrième pôle de recherche et de technologie en Afrique-Moyen-Orient, à l'image de Boston (Etats-Unis), de Dublin (Irlande) en Europe et de Singapour en Asie et l'Océanie.» Ce partenariat algéro-américain autour de la biotechnologie devrait pousser chacun à tenir ses engagements. «Dans l'objectif «Algérie 2020», c'est de pouvoir capter l'intérêt de cet investissement et avoir une entrée de devises en dehors des hydrocarbures car réellement le prochain secteur qui va attirer les investissements et apporter de l'argent en Algérie c'est bien dans le médical et le pharmaceutique». Par ailleurs, l'ambassade américaine en Algérie a envisagé l'ouverture d'ateliers de formation en langue anglaise pour encourager les chercheurs algériens dans le domaine des technologies nouvelles. Ce projet de partenariat, initié en 2011, est passé par plusieurs étapes entre les deux pays avant la signature, en juin de la même année, d'un accord de partenariat pour le développement d'un pôle de référence en biotechnologie.