Une délégation de responsables de plusieurs laboratoires pharmaceutiques américains se rendra les 5 et 6 décembre à Alger pour prendre part à la 5eme session du comité de pilotage du projet de pôle biotechnologique de Sidi Abdallah, a indiqué mercredi à l'APS l'ambassadeur d'Algérie à Washington, M. Abdallah Baali. Cette réunion regroupera les représentants des ministres respectivement de la Santé, de l'Industrie, de l'Enseignement supérieur, du Travail et de l'Aménagement du territoire, pour la partie algérienne, et de hauts responsables de ces laboratoires américains. La partie américaine sera représentée par sept (7) laboratoires de recherche et développement et de fabrication des médicaments (Merck, Pfizer, Eli-Lilly, Amgen, Abbott, Janssen et Bristol Myers Squibb), un laboratoire d'essais cliniques (Arianne Corporation) et deux firmes d'équipements médicaux du futur pôle (GE Healthcare et Varian Medical Systems). En outre, six laboratoires européens, qui sont également associés au projet biotechnologique de Sidi Abdallah, vont participer à cette rencontre. Il s'agit de Bayer, Roche, AstraZeneca, Glaxo Smith Kline, Novartis et Boehringer. Au cours de cette rencontre, il s'agira pour les parties algérienne et américaine d'élaborer dans les détails la feuille de route et de définir toutes les étapes d'engagements pour la mise sur pied du pôle biotechnologique, selon le président du Conseil d'affaires algéro-américain (USABC), M. Smail Chikhoune. La réunion du comité de pilotage, qui se tiendra le 6 décembre, sera précédée par la tenue, au 5 décembre, d'une conférence intitulée ''Algérie 2020- partenariat''. Au cours de cette conférence, la partie algérienne évoquera essentiellement avec la délégation américaine les besoins de l'Algérie en matière de formation, du court jusqu'à long terme, dans les domaines médical et pharmaceutique, et ce, à tous les niveaux (facultés de médecine, hôpitaux et recherche et développement), avance M. Chikhoune. Dans ce sens, la délégation américaine devra proposer des formules de coopération par l'envoi, en Algérie, de formateurs et d'experts pour la formation continue des médecins et en recherche et développement médical et pharmaceutique. Ces projets de formation concerneront essentiellement les facultés de médecine et de pharmacie, l'institut Pasteur d'Alger ainsi que le centre biotechnologique de Constantine. Sur ce point, il est à signaler qu'outre l'institut de médecine de Harvard, des accords de formation sont prévus entre l'Algérie et l'institut américain de la recherche médicale NIH ainsi que l'institut de cancérologie Dana Farber. Le projet intitulé "Algeria vision 2020" consiste à créer en Algérie, en partenariat avec les laboratoires pharmaceutiques américains, un pôle d'excellence régional dans le domaine de la biotechnologie qui rayonnera sur l'Afrique et le Moyen Orient, à l'instar des autres pôles régionaux de boston, du Singapour et d'Irlande. Un mémorandum relatif à ce projet avait été signé en juin 2011 par le ministère de la Santé et l'association américaine PhRMA, qui regroupe les laboratoires de recherche et de fabrication de médicaments aux Etats-Unis. La pose de la première pierre de ce pole de la nouvelle ville Sidi Abdellah (Alger) avait été effectuée en juillet dernier. L'entrée en activité de certaines parties de ce complexe est prévue pour 2013 tandis que l'année 2020 devrait enregistrer la sortie des premières molécules, c'est-à-dire les molécules développées par les laboratoires, qui, après avoir subi les essais cliniques, pourraient devenir des médicaments. Le centre de biotechnologie a pour missions de participer au développement de la recherche scientifique et à la valorisation des résultats des travaux de la recherche ainsi qu'à l'identification et la maîtrise des techniques, notamment en matière de fabrication ou de production dans le domaine des biotechnologies. Il s'agit également de la mise en place de laboratoires et unités de recherches, encourager le partenariat national et international avec les institutions, établissements et entreprises publics ou privés et encourager la création d'entreprises innovantes. L'Algérie se fixe pour objectif, dans les années à venir, de couvrir 70% de ses besoins en médicaments.