Le centre de la Munatec de Canastel, mutuelle des travailleurs de l'éducation, a fermé ses portes depuis trois moins environ. Selon quelques indiscrétions, une commission de la mutuelle, venue d'Alger, avait décidé la fermeture du centre dont les conditions d'hébergement et de restauration ne répondaient plus aux normes requises. Sur les 22 travailleurs que recensaient le centres, seuls 8 sont restés en poste, soit les titulaires, le reste des employés ayant été recrutés dans le cadre d'un contrat. En outre, l'état de délabrement jamais atteint par la structure est tel que le centre est devenu inadéquat pour recevoir des délégations ou de simples mutualistes et ce, malgré le dévouement de son dernier directeur, M Fethi qui avait tenté de sauver les meubles, comme on dit. Mais, les charges sont devenues trop lourdes, notamment celles relatives à l'entretien, à commencer par l'état de la tuyauterie rongée par le calcaire. En effet, des moyens financiers énormes ont été injectés pour la maintenance de la tuyauterie, rien n'y fit en raison de la vétusté du réseau. L'autre aspect important est le volet commercial qui avait commencé à battre de l'aile. En matière de remplissage, le centre n'arrivait plus à honorer ses objectifs, à savoir, atteindre une moyenne de locataires mensuels à même de maintenir un ordre économique fiable. Et bien que des prix plus que compétitifs à la nuitée aient été tarifiés, la rentabilité était devenue faible. La direction du centre tentait par moment de renflouer ses caisses par l'accueil de séminaires de syndicalistes ou d'universitaires mais, cela s'avérait insuffisant. Aussi, créé sur la base des cotisations des travailleurs, le centre de la Munatec ne pouvait se permettre une ouverture économique lui permettant de s'aligner sur les hôtels activant dans la wilaya puisqu'il ne jouit pas des mêmes statuts. Actuellement, la structure ressemble à un corps sans âme. Excepté le gardien des lieux, plus aucune activité digne de ce nom n'y est entreprise. Pour leur part, les affiliés à la mutuelle déclarent leur intention de ne pas se séparer de leur centre, bâti à la sueur des premiers enseignants et travailleurs qui y avaient mis toutes leurs cotisations et leurs forces.