Les deux membres élus de la Mutuelle nationale de l'éducation et de la culture (MUNATEC), délégués de la wilaya d'Oran, Sayah Mohamed et Cheriguène Fethi, ont déposé plainte auprès du parquet d'Oran contre l'actuel gérant du centre de Canastel. C'est suite à la venue de la commission de contrôle, dépêchée par la tutelle le week-end dernier et au moment du constat du vice de forme de la nomination du gérant, qui avait une affectation datant du 4 avril 2006 et expirant le 1er septembre de la même année (cette nomination n'a pas été renouvelée jusqu'à ce jour, selon les contestataires) que cette décision a été prise. Selon M. Sayah qui a tenu une conférence de presse hier matin au siège de la mutuelle d'Oran, « toute la gestion ultérieure au 1er septembre est à incriminer, puisqu'en l'absence d'une nomination par la tutelle, tout ordonnancement sur les deniers publics émanant des recettes établies sur un patrimoine public est interdit de fait, étant donné que ce bien appartient à cinq ministères, à savoir la Jeunesse et les Sports, la Culture, l'Education nationale, l'Enseignement supérieur et la Formation professionnelle. Selon le conférencier, le litige concerne des dépenses effectuées durant l'exercice 2007 et 2008 et qui s'élèvent globalement à plus de 4,48 milliards de centimes. « Nous réfutons le travail accompli par cette commission de contrôle, car un contrôle de cette teneur et qui se compte en milliards ne se fait pas en 9 heures, et durant un week-end quand tous les travailleurs de cet établissement sont au repos. Effectivement, nous avons réagi suite à la plainte des travailleurs. Comment un gérant peut effectuer des dépenses sans les membres du conseil d'administration et les partenaires sociaux en plus de l'absence d'affectation ? Nous ajoutons aussi que le registre d'inventaire, outil nécessaire et indispensable, n'est ni paraphé ni coté. C'est un semblant de feuilles volantes. » Les contestataires mettent en exergue le recrutement de vacataires qui sont payés en espèces, sans consulter le conseil d'administration. Selon le même orateur, « le secteur de l'éducation a lui seul verse mensuellement à la mutuelle plus 400 millions de centimes ». Les deux délégués d'Oran ont affirmé : « Nous réfutons les conclusions de cette commission de contrôle, et nous voulons que la brigade économique et financière fasse une enquête approfondie. »