Un séminaire sur le parcours militant du chahid, écrivain et dramaturge Rédha Houhou a été organisé mercredi à l'université Emir Abdelkader des sciences islamiques de Constantine à l'occasion du 50e anniversaire de sa mort au champ d'honneur. Organisée par la section de Constantine de l'Organisation nationale des moudjahidine, la rencontre s'est déroulée en présence d'un représentant du ministère des Moudjahidine, d'élus et de moudjahidine. Dans une lettre du ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbès, lue aux participants, le ministre a souligné « l'importance devant être accordée à la préservation de la mémoire et à des évènements historiques tels que le martyre de Rédha Houhou, exécuté le 29 mars 1956 pour avoir défendu par la plume la révolution d'indépendance de son peuple ». En exécutant Rédha Houhou, poursuit la lettre du ministre des Moudjahidine, le pouvoir colonial a assassiné la parole libre et la littérature révolutionnaire. Le professeur Abdallah Boukhelkhal, recteur de l'université Emir Abdelkader, a, de son côté, évoqué les témoignages de Ahmed Hamani qui a vécu l'évènement et qui a raconté que lors de l'arrestation de Rédha Houhou, le pouvoir colonial avait effectué une grande rafle au cours de laquelle furent arrêtées 13 autres personnes qui ont été par la suite exécutées sans avoir été jugées. La communication de Ahmed Menouar, de l'université d'Alger, a abordé le séjour de dix années de Rédha Houhou au Hidjaz, une partie de la vie du chahid peu connue des profanes et des étudiants. Le conférencier a rappelé à cet effet que le premier article publié par cet intellectuel en 1937 fut dans le journal de « La ligue de la plume » et portait sur « Le rôle de la Toroquia ». Rédha Houhou a été instituteur et membre fondateur de l'institut Ben Badis en 1949, et de la revue Echouaala en 1952. Des témoignages de moudjahidine sur la vie de ce chahid ont permis d'éclairer l'assistance au cours de cette rencontre.