La conférence historique programmée mercredi dernier par le rectorat de l'université des sciences islamiques Emir Abdelkader de Constantine, à l'occasion de la Journée de l'étudiant, n'a finalement pas eu lieu. Les participants et autres invités de marque, dont l'ex-secrétaire général du FLN, Abdelhamid Mehri, ont été empêchés d'accéder à la salle de conférences. Les portes de l'université ont été fermées dès la matinée par des étudiants en colère. Ces derniers, menés par la section de l'Union générale estudiantine libre (UGEL, proche du MSP), ont choisi de célébrer à leur manière la journée de l'étudiant en décidant de déclencher un mouvement de grève illimitée jusqu'à satisfaction de leurs revendications. Parmi les points cités dans un communiqué transmis à la presse, on citera l'ouverture du master à toutes les filières et le report de la remise des mémoires, ainsi que la programmation des concours d'accès au magistère pour les étudiants du système classique. Marginalisation Un concours qui n'a pas été programmé depuis des années à l'université des sciences islamiques, contrairement aux autres universités, selon leurs propos. Les étudiants, qui ont engagé un véritable bras de fer avec le recteur, Abdellah Boukhelkhal, ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié de marginalisation et de « hogra » envers eux, mais aussi le climat d'insécurité qui règne au niveau de l'annexe de la cité Kouhil Lakhdar où plusieurs étudiants ont été agressés par des étrangers, a-t-on appris auprès de la section de l'UGEL. Aux dernières nouvelles, et devant le refus du rectorat de l'université des sciences islamiques de céder à la pression, le mouvement a fait tache d'huile hier en gagnant la faculté de médecine située sur la route du Chalet des pins où des dizaines d'étudiants ont organisé un mouvement de protestation. Pour rappel, l'effervescence qui règne dans les milieux estudiantins n'a pas épargné non plus le département des sciences vétérinaires de la ville d'El Khroub où un mouvement de grève se poursuit depuis trois jours. Les étudiants en 1er et 2e master ont revendiqué « la reconnaissance de leur diplôme » qui, disent-ils, « n'est pas valable pour leur permettre d'ouvrir plus tard leur propre cabinet ».