D'énormes quantités estimées à 51 000 m3 d'eaux usées sont déversées à ciel ouvert chaque année, portant ainsi gravement atteinte à l'environnement. Le peu de moyens matériels et humains réservés pour la collecte des déchets ménagers, solides ou liquides, et la prolifération des décharges sont des indices forts de l'état environnemental de la wilaya. En effet, l'on apprend, d'une source sûre de la direction de l'Environnement, que la quantité annuelle des déchets ménagers solides a dépassé le seuil de 97 000 tonnes et que le volume des eaux usées déversées à ciel ouvert est estimé à 51 000 m3. Notre source affirmera aussi que le parc roulant destiné au ramassage des ordures est loin de répondre à cette forte charge. «On ne peut assurer une meilleure prise en charge de la situation avec seulement 65 bennes-tasseuses et 36 tracteurs», a souligné le cadre de l'Environnement. Certes, des efforts ont été consentis pour contenir la situation avec notamment la mise en œuvre du centre d'enfouissement technique (CET), infrastructure réalisée sur une assiette foncière de 40 hectares, non loin de la ville de Oued Djemaa ou la station d'épuration édifiée à Ammi Moussa et dont les eaux épurées se déversent dans le barrage Gargar, mais le problème écologique demeure posé dans plusieurs communes, et le cas du Dahra est plus édifiant où la décharge publique, sauvagement créée non loin de Mazouna, asphyxie toute la population. Cela dit, une autre station d'épuration des eaux usées d'une capacité de 216 000 m3 sera incessamment réalisée près du chef-lieu de la wilaya. Ses eaux serviront à l'irrigation des plaines du périmètre de la Mina.