Comme à l'accoutumée, l'hémicycle était pratiquement vide. Peu de députés ont assisté à la séance consacrée aux questions orales. Questions qui la plupart ont été déposées au bureau de l'Assemblée en 2003. S'adressant au ministre de l'Energie et des Mines, le député Miloud Mohamedi s'est interrogé sur le retard accusé dans le raccordement au réseau de gaz et d'électricité de certaines régions d'El Bayadh et de Khenchela. Mahmoud Khoudri, ministre chargé des Relations avec le Parlement, représentant de M. Khelil, a indiqué qu'un dispositif a été mis en place par le gouvernement pour accélérer la procédure de raccordement des régions éloignées. Cependant, l'orateur a précisé que le retard est dû notamment au refus des propriétaires d'autoriser le passage des canalisations sur leurs terres. Dans le même domaine, un élu a suggéré le recrutement d'Algériens dans la station mixte de distribution de gaz Algérie-Mauritanie. Le ministre a indiqué que cette société mixte, créée en 1994, est détenue par NAFTEC à hauteur de 51%, alors que le gouvernement mauritanien possède 34% et des privés mauritaniens 25%. Cela ne permet pas, selon lui, à la partie algérienne de choisir la main-d'œuvre. De son côté, le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a souligné dans sa réponse à une question sur le manque en ressources hydriques destinées à la plaine de Ghris, dans la wilaya de Mascara, qu'une étude a été initiée en mai dernier dans ce sens en affirmant que des solutions pourraient être apportées dans seize mois. M. Sellal a affirmé que le grand projet de transfert d'eau Mascara-Arzew-Oran permettra inévitablement le règlement définitif de ce problème. Concernant le secteur de la santé, un député a suggéré la construction d'un hôpital à Chlef afin de soulager la population qui souffre des déplacements jusqu'à Oran. Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mourad Redjimi, a réitéré la disponibilité de son secteur à améliorer les conditions sanitaires dans différentes régions du pays et que la construction d'un grand hôpital dans chaque wilaya n'est pas la solution appropriée. « L'important est la révision de la carte sanitaire, notamment le plateau technique et la réorganisation du secteur. Nous avons fourni de grands efforts pour alléger le poids de la dette de 13 milliards de dinars dont souffraient les hôpitaux universitaires au niveau national. » A une question relative au budget de la Sécurité sociale et son utilisation pour l'équipement, le ministre a indiqué qu'il s'agit d'un budget de fonctionnement et non d'équipement. Quant à l'absence de certaines spécialités dans des hôpitaux, le ministre a répondu que 600 postes de travail au profit de spécialistes ont été dégagés cette année et que 300 spécialistes ont été affectés dans différentes régions du pays. Par ailleurs, et sur une question portant sur la menace de grève brandie par les paramédicaux et les médecins spécialistes à cause de la non-satisfaction de leurs revendications relatives à la prime du Sud et à la promotion de certains fonctionnaires, le premier responsable de la santé a indiqué que cette question ne peut être résolue au niveau de l'administration centrale, mais requiert l'intervention de la Fonction publique. « J'admets que leurs revendications sont légitimes. Nous avons examiné ensemble les dossiers que nous avons transmis à la Fonction publique. Ils connaissent la position de la tutelle et sont informés que la solution n'est pas entre nos mains donc. » Concernant la communication, un député d'El Islah a estimé que la télévision algérienne est francophone plus qu'arabophone. Il a argumenté ses propos par le commentaire des matchs de Coupe d'Afrique fait en langue française. Le ministre de la Communication, Boudjemaâ Haïchour, s'en est défendu, précisant que les programmes de l'unique chaîne sont à 90% en langue arabe. Quant aux assises nationales consacrées au débat sur le projet de loi sur l'information, Boudjemaâ Haïchour a révélé qu'elles se tiendront probablement avant la fin de l'année en cours.